Ils sont près de 900 dialysés, assurés, pris en charge par la Caisse nationale d'Assurance sociale (CNAS), dans la wilaya d'Oran et qui bénéficient de la gratuité de toutes les prestations (séances de dialyse, transport sanitaire, médicaments ), a-t-on appris de sources autorisées. La prise en charge de ces malades, assurés, génère des coûts importants pour cette caisse, vu qu'un dialysé coûte plus de 200 millions de centimes, annuellement. Un état de fait qui perdure, depuis des décennies, en raison de l'absence d'une véritable stratégie pour la greffe rénale. Depuis le lancement de la greffe rénale, à Oran, une trentaine d'interventions ont réussi, avec une moyenne de 3 greffes par an, ce qui reste en-dessous des besoins réels des insuffisants rénaux de la région, dont le nombre ne cesse de croître, d'année en année. La transplantation rénale, qui offre une meilleure qualité de vie aux personnes souffrant d'insuffisance rénale, n'arrive pas à satisfaire les besoins des malades, en Algérie. Les listes d'attente des malades, nécessitant une greffe, ne cesse de s'allonger pour dépasser aujourd'hui, les 11.000 cas, contre, seulement, 200 interventions réalisées, annuellement, à travers le territoire national. Il faut, selon certaines estimations optimistes, 60 ans pour en finir, seulement, avec les malades inscrits sur les listes d'attente, sachant que le nombre des insuffisants rénaux progresse, annuellement de 10%. L'hémodialyse, une solution provisoire pour la prise en charge des patients, souffrant d'une insuffisance rénale chronique terminale, demeure ainsi l'ultime traitement pour cette catégorie de malades. L'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est le stade ultime de la maladie. La perte de la fonction rénale est telle que la vie de la personne est en danger, si elle n'est pas traitée. Il existe, alors, deux types de traitement : La greffe rénale, qui peut être réalisée, directement, sans recours à la dialyse (greffe préemptive), ou après une période de dialyse et bien sûr la dialyse, qui consiste à «épurer» le sang des toxines. Les patients qui ne peuvent pas bénéficier d'une greffe devront être dialysés, toute leur vie. Deux techniques actuellement sont utilisées pour l'épuration extra-rénale : la dialyse du sang par voie intra-corporelle ou dialyse péritonéale et la dialyse du sang par voie extra-corporelle ou hémodialyse. Il importe de noter que plus de 3.000 malades, souffrant d'insuffisance rénale, sont recensés dans l'ouest du pays, alors que 350 nouveaux insuffisants rénaux sont enregistrés, chaque année. Le corps médical rencontre des difficultés insurmontables pour pratiquer la transplantation rénale par rein de donneur cadavérique. La transplantation rénale, par rein de donneur mort représente seulement 4% du programme national. L'accès à la transplantation rénale est hors de portée pour 80% des patients souffrant d'une insuffisance rénale chronique terminale.