L'augmentation des prix des carburants découlant de l'application de la loi des finances 2017 engendre un mécontentement général, dans les rangs de certaines organisations corporatives, telles que les taxieurs, les transporteurs publics ainsi que les distributeurs de lait. A la fin de la semaine, nous avons rencontré des représentants des deux premières corporations qui nous ont confié qu'ils sont obligés de procéder, encore, à l'augmentation des tarifs « parce que les dernières augmentations, en matière de transport public, instituées l'année dernière, par la tutelle viennent d'être réduites à néant, et de facto, par les nouveaux tarifs des carburants, entrés en vigueur le premier janvier, en cours », ont expliqué nos interlocuteurs qui ont affirmé qu'ils sont prêts à défendre leurs droits et éviter de mettre la clé sous le paillasson. Toutefois, il semble que la corporation des distributeurs de lait de la wilaya n'a pas attendu longtemps pour le faire, en programmant, une grève générale pour aujourd'hui 8 janvier. Alarmée, le syndicat de l'UGCAA auquel est affiliée la fédération des distributeurs de lait, de concert avec les directions de wilaya concernées, a réussi à désamsorcer le mouvement de grève, en persuadant ses initiateurs à emprunter, d'abord la voie du dialogue. Et la grève a été ainsi reportée à une autre date. Les motifs qui ont conduit les distributeurs à envisager un arrêt de travail sont, pratiquement, les mêmes qui ont été mis en avant par les autres corporations et ils ont été expliqués dans une pétition que leur fédération de wilaya a adressée, le 4 du mois en cours, au directeur du Commerce de la wilaya, document dont nous détenons une copie. Dans leur pétition, les distributeurs de lait ont souligné le déséquilibre financier qui les frappe, de plein fouet « compte tenu du fait que notre marge bénéficiaire de 10 %, est très faible pour pouvoir supporter les nouvelles augmentations intervenues sur les carburants, mazout et essence, mais aussi sur les tarifs de l'huile moteur et des pneumatiques, et qui se répercutent négativement, sur notre bénéfice », ont-ils souligné. D'autant plus, ont-ils signalé, par ailleurs, qu'ils sont pénalisés par le ralentissement du rythme de production de l'unité Numidia' de Chaâb ersass, ralentissement induit par un manque de la poudre de lait. « Ce qui réduit, automatiquement, les quotas de sachets de lait que nous distribuions et entraîne un manque à gagner, pour nous », ont-ils encore expliqué. Et les pétitionnaires sont allés plus loin en demandant, tout simplement, l'annulation de l'augmentation de la TVA et le retour à l'ancien taux d'imposition. Et de terminer, en demandant au directeur du Commerce d'intervenir, dans les meilleurs délais, pour trouver des solutions à ces problèmes « avant que nous soyons contraints de recourir à la grève», ont-ils menacé. Un membre de la fédération des distributeurs de lait, M.Salah, que nous avons réussi à joindre, hier, au téléphone, nous a révélé que la grève qui devait avoir lieu, aujourd'hui, dimanche 8 janvier, a été reportée. « En présence de membres du bureau de wilaya de l'UGCAA, a-t-il expliqué, nous avons rencontrés, jeudi, dans une séance de travail commune, les directeur du Commerce, des impôts et celui de la laiterie Numidia' et avons posé tous les problèmes qui nous concernent. Chacun de ses responsables nous a promis de les prendre en charge en vue de leur trouver des solutions, à son niveau. Aussi, avons-nous reporté la grève et pris rendez-vous pour une autre rencontre, le 4 février prochain, à l'effet de faire le point et décider sur la procédure à suivre », a terminé notre interlocuteur.