Après avoir lancé le paiement électronique «e-paiement» pour régler les factures et pour recharger des comptes en ligne avec 5.000 transactions déjà effectives, Djezzy songe d'ores est déjà à l'avenir en lançant le débat sur le paiement mobile dont l'introduction en Algérie est prévue en 2018. Vincenzo Nesci Chairman, PDG de Djezzy, a affirmé, hier, à l'hôtel Aurassi, que son entreprise a pris l'initiative d'organiser le premier Forum du paiement mobile en Algérie, afin d'apporter une contribution à la vulgarisation des moyens de paiement modernes et afin de comprendre le système de paiement «mobile money». Un système qui a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays du monde, notamment en Afrique de l'Ouest et au Moyen-Orient. Il a affirmé, dans ce sens, que l'Algérie s'est engagée à développer son économie numérique et la refonte de son système financier. «En tant qu'entreprise algérienne, Djezzy contribue à ce processus de dématérialisation des moyens de paiement, qui garantissent une meilleure fluidité des transactions et une résorption de l'argent circulant dans le circuit de l'informel». Il a expliqué que cette année les surfaces commerciales seront dotées de 10.000 TPE qui viendront s'ajouter aux 7.000 appareils qui ont été installés en 2016, illustrant la volonté des autorités algériennes à vouloir généraliser la carte interbancaire et la carte inter-postale. Devant les invités nationaux et étrangers sollicités pour animer et débattre la question de «mobile Money», le PDG de Djezzy a affirmé que dans le sillage du lancement du e-paiement «nous avons signé un accord avec la banque la «BADR» pour permettre à nos abonnés détenteurs de carte bancaire CIB de payer leur facteur et de recharger le compte e-felxy en ligne». Il a affirmé que la généralisation de ce mode de paiement sera comme un support au développement du secteur du télécom. Et d'indiquer que la croissance de la démocratisation du mobile avec l'introduction de la 3G et la 4G offre à l'Algérie une véritable plate-forme numérique. Une économie digitale qui ne peut pas fonctionner sans moyens de paiement modernes. Et d'insister sur le fait que ces moyens de paiement modernes facilitent davantage la vie des citoyens et garantissent une meilleure traçabilité des flux financiers. Il a plaidé pour la démocratisation du service de paiement mobile qui a fait ses preuves dans plusieurs pays du monde notamment en Afrique et dans les pays du Moyen-Orient. Vincenzo Nesci a affirmé dans ce sens que l'actionnaire de Djezzy, VimpelCom, a une solide expérience au Pakistan et au Bengladesh, dans différents types de transactions d'e- paiement et de paiement mobile. «C'est cette expertise que nous comptons mettre à la disposition de nos 16 millions d'abonnés et des abonnés futurs, une fois les textes réglementaires seront publiés», a-t-il plaidé. Le PDG de Djezzy a indiqué qu'avec le FNI et VimpelCom, Djezzy est un acteur qui joue un rôle dans l'économie algérienne avec l'investissement d'un milliard de dollars dans les cinq prochaines années dans la formation, transfert du savoir-faire technologique et création d'emplois. L'Association des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA), ayant organisé en partenariat avec Djezzy ce 1er Forum, a pour sa part présenté une offre de services à l'Algérie, notamment en matière de règlementation et mode à vouloir adopter en matière de paiement mobile. Le directeur des politiques publiques de la GSMA, Nathan Naidoo, a affirmé que le paiement mobile peut aider à l'approfondissement de l'inclusion financière en Algérie, par le fait que notre pays dispose déjà d'une densité du réseau d'agences bancaires et la possibilité de faire des collaborations avec le secteur bancaire, comme par exemple « la distribution des crédits». Le représentant de la GSMA s'est beaucoup focalisé sur le modèle appliqué au Kenya, «le service M.PESA de Safricom» qui a donné ses fruits, où aujourd'hui 80% de la population au Kenya utilise «le paiement mobile». Le représentant de la banque centrale égyptienne, Ahmed Faragalah, à travers son intervention par vidéoconférence, a soutenu que l'Egypte avait introduit ce service depuis déjà 2013. Et d'affirmer qu'aujourd'hui 7 millions d'abonnés égyptiens utilisent le paiement mobile.