En visite de travail dans la wilaya de Boumerdès, l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Pasquale Ferrara, a tenu avant-hier à apporter des précisions sur les propos tenus, il y a quelques jours, par le ministre italien du Développement concernant le contrat gazier avec l'Algérie. Très diplomate, l'ambassadeur dira que les contrats qui arrivent à échéance allaient être renégociés. Il précisera qu'à aucun moment, le ministre italien ne visait l'Algérie mais plutôt la Libye, car « les relations sont et seront stratégiques », ajoutant que « la preuve est que le groupe ENI a tenu son conseil national symboliquement à Hassi Messaoud, cela démontre la place qu'occupe le partenaire algérien dans cette relation stratégique mais aussi importante ». Pasquale Ferrara, fraîchement installé (depuis six mois), parlera de la coopération entre les deux pays de par l'intérêt grandissant des entreprises italiennes envers le marché algérien, « la preuve, plus de 107 entreprises ont participé au dernier Salon de l'agroalimentaire Djazagro. L'Italie est le premier fournisseur de l'industrie agroalimentaire avoisinant les 64 millions d'euros ». Autre domaine qui intéresse les Transalpins, l'industrie automobile où ces derniers sont présents dans la localité de Ouled Heddaj pour la réalisation du projet de l'usine Ival, filiale algérienne du groupe italien Iveco, pour la fabrication de camions de différents tonnages au niveau de la nouvelle zone industrielle. L'investissement dans le domaine de la construction navale et dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture a été le sujet de la rencontre avec M. Madani Fouatih, le wali de Boumerdès. Les opportunités d'investissements sont énormes, l'exemple d'un partenariat gagnant- gagnant s'est concrétisé à travers Inalca-Algérie à Corso où le groupe Cremoné, leader mondial dans la transformation de la viande bovine, est en partenariat avec Agrolog (ex-PRODA) dont le représentant, présent hier, dira : « Profiter du savoir-faire de notre partenaire pour améliorer et réguler la filière viande rouge, car, estime-t-il, nous sommes plus portés sur l'ovin que le bovin. Cette opportunité avec notre partenaire ne s'arrête pas uniquement à l'élevage, mais s'étendra à l'engraissement, à l'abattage mais surtout à la transformation ». Le gérant italien d'Inalca-Algérie, M. Gianluca Guarishi, satisfait de cette relation, relève que «notre stratégie était de donner à cette entreprise des assises solides afin de répondre à la demande locale en offrant un produit de qualité, avec un prix des plus abordables». L'ambition du groupe est de s'étendre dans les années à venir au continent africain. Très satisfait de cet investissement, le P-dg du groupe a effectué une visite sur le site de Corso.