Le déficit commercial de lAlgérie s'est chiffré à 3,5 milliards de dollars (MUSD) sur les 4 premiers mois de l'année 2017, contre un déficit de 6,63 MUSD, sur la même période de 2016, soit une baisse de 3,13 MUSD correspondant à un recul de 47,2%, selon le Centre national de linformatique et des statistiques des Douanes (CNIS). Cette baisse du déficit commercial est due, essentiellement, à la hausse du montant des exportations, renforcée par un redressement des cours pétroliers, durant cette période. Les exportations ont augmenté à 11,92 MUSD entre le 1er janvier et le 30 avril de lannée en cours contre 8,81 MUSD sur la même période de 2016, soit une hausse de 35,3% correspondant à une augmentation de 3,11 MUSD. Les importations ont marqué un très faible recul, sétablissant à 15,42 MUSD, de janvier-fin avril 2017 contre 15,44 MUSD pour la même période de 2016, soit un recul de 0,14%. Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 77% contre 57%. Grâce au redressement des cours pétroliers qui ont oscillé entre 50 et jusqu'à parfois 57 dollars, sur la période de janvier-avril, les exportations des hydrocarbures, représentant 94,26% du total des exportations, ont atteint 11,236 MUSD contre 8,205 MUSD, à la même période de 2016, soit une hausse de près de 37%. Quant aux exportations hors hydrocarbures (5,75% du montant global des exportations), elles ont augmenté à 685 millions Usd contre 606 millions Usd, soit une hausse de 13,04%. Les exportations hors hydrocarbures étaient composées des demi-produits avec 535 millions Usd (contre 466 millions Usd, un an plus tôt), des biens alimentaires avec 99 millions Usd (contre 97 millions Usd), des produits bruts avec 26 millions Usd (contre 20 millions Usd), des biens déquipements industriels avec 20 millions Usd (contre 18 millions Usd), et des biens de consommation non alimentaires avec 5 millions Usd (même montant sur la même période de 2016). Pour ce qui est des importations, les biens destinés à l'outil de production et les biens de consommation non alimentaires ont enregistré une baisse. Ainsi, les importations des produits alimentaires se sont établies à 2,82 MUSD contre 2,62 MUSD (hausse de 7,8%), tandis que les biens d'équipement ont augmenté à 5,97 MUSD contre 5,36 MUSD (+11,3%). Par contre, les importations ont chuté dans les groupes des biens destinés à l'outil de production à 4,45 MUSD contre 4,84 MUSD (-8,1) et les biens de consommation non alimentaires à 2,18 MUSD contre 2,63 MUSD (-16,75%). L'Italie et la Chine, premiers partenaires Sur les 15,42 MUSD dimportations enregistrés, des montants de 9,37 MUSD ont été payés par cash (60,7% des importations), soit une hausse de 4,8% des règlements par cash par rapport à la même période de 2016. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 35,8% pour un montant de 5,52 MUSD (-5,52%), tandis que les comptes en devises propres ont financé les importations pour un montant de 5 millions USD. Le reste des importations a été financé par le recours à dautres moyens de paiements à hauteur de 526 millions USD (-22,7%). Les cinq premiers clients de lAlgérie, au cours des quatre premiers mois 2017, ont été l'Italie avec 2,14 MUSD dexportations algériennes (18,01% des exportations globales algériennes), suivie de lEspagne avec 1,43 MUSD (12,02%), de la France avec 1,29 MUSD (10,89%), des Etats-Unis avec 958 millions USD (8,04%), et des Pays-Bas avec 753 millions USD (6,32%). Quant aux principaux fournisseurs de lAlgérie, la Chine est restée en tête avec 3,15 MUSD d'importations algériennes (20,47% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 1,31 MUSD (8,5%), de lItalie avec 1,08 MUSD (7,02%), de lAllemagne avec 1,01 MUSD (6,6%) et de lEspagne avec 954 millions USD (6,2%).