En proie à de grandes difficultés financières, l'aéroclub de Tiaret ne veut pas abandonner la partie. En effet, parmi les plus anciens du pays et parmi les rares en activité à l'échelle nationale, l'aéroclub de Tiaret continue à former des pilotes privés professionnels (PPA), en collaboration avec la direction de l'aviation civile relevant du ministère des Transports. Un examen théorique pour une licence de pilote privé (PPL/A) a été organisé lundi au siège de l'aéroclub à Tiaret sous l'égide du pilote-instructeur Benaouali Aoued et un représentant de la direction de l'aviation civile et la météorologie au ministère des Transports pour 15 stagiaires venus des autres coins du pays. « Exclu du bénéfice de subvention pour la deuxième année consécutive », se plaint le président de l'aéroclub, M. Benaouali Aoued, l'école de pilotage de Tiaret est reconnue, pourtant, comme une véritable école de formation depuis les années soixante, pour avoir formé des pilotes devenus plus tard des commandants de bord à Air Algérie et dans plusieurs compagnies étrangères. «Malgré le manque de moyens, l'aéroclub continue à fonctionner pour former les stagiaires, mais l'entretien des aéronefs et du matériel est à l'arrêt faute de ressources financières», se désole Benaouali Aoued, pilote-instructeur. Implanté au sein de l'aéroport Abdelhafidh Boussouf de Aïn Bouchekif, l'aéroclub de Tiaret se souvient, avec une pointe de nostalgie, de son fondateur Jean Chardon, un pilote-instructeur français qui a formé une fournée de pilotes, devenus aujourd'hui parmi les meilleurs aviateurs du monde. Jean Chardon qui a tant aimé la capitale du Sersou et ses habitants, est décédé il y a cinq ans.