Que faut-il retenir de la 29e et avant-dernière journée du championnat de Ligue 1 Mobilis ? Primo: le MCA, large vainqueur de l'O.Médéa, est assuré désormais de terminer dauphin de l'ESS. Secundo: le RCR, en dépit de son nul à Mohammadia, a besoin d'un miracle pour sauver sa peau, car même en cas de victoire à domicile lors de la dernière journée, son avenir dépendra du résultat de l'autre match décisif entre l'O.M et l'USMH. Ainsi, dans la partie haute du tableau, le MC Alger, qui a damé le pion à l'Olympique Médéa à Bologhine, comptabilise 50 points à présent, soit trois de plus sur son principal rival, l'USM Alger défait à Sétif. Grâce à un goal-average particulier favorable, le Doyen est assuré de finir second quoi qu'il arrive, ce qui signifie une participation à la Ligue des champions la saison prochaine. Pour sa part, l'USMA, qui était incapable de venir à bout d'une équipe de l'ESS tout feu tout flamme à domicile et qui a fêté comme il se doit son huitième titre, se contentera désormais d'assurer la troisième place. Par ailleurs, dans la partie basse du tableau, exception faite à la JSK qui a définitivement assuré son maintien grâce à ses deux victoires d'affilées, dont la dernière à domicile devant l'USM Bel-Abbès, quatre équipes sont désormais sous la menace de la relégation. Or, de l'avis des spécialistes, c'est le RC Relizane qui est en ballottage défavorable. Le RCR a vécu l'enfer à Mohammadia samedi après-midi suite à l'envahissement de terrain par les supporters locaux, ce qui a causé l'arrêt du match pendant plus de 20 minutes, avant que l'arbitre Bouzrar ne «se voit forcé» de terminer la rencontre dans des conditions très instables, alors que dans pareilles conditions l'arrêt définitif du match est une obligation, car la sécurité des joueurs et dirigeants est primordiale. A ne rien comprendre, d'autant que le capitaine Zidane et des membres du staff du Rapid ont été blessés ! Quoi qu'il en soit, le RCR qui refuse toujours d'abdiquer, a ramené un précieux point de l'enfer de Lavigerie, ce qui lui donne encore l'espoir, quoique maigre, de croire au maintien. La semaine prochaine, le RCR (33 points) reçoit le CA Batna, déjà relégué, et tentera de rafler la mise. Son sort dépendra cependant de l'autre match, qui se jouera cette fois à Médéa entre l'O.M (37 points) et l'USMH (35 points). Ce sera d'ailleurs le match le plus important de la saison pour les Harrachis qui s'efforceront d'éviter la défaite pour se maintenir, car même un match nul pourrait faire leurs affaires dans la mesure où ils pourront compter sur un goal-average particulier favorable par rapport au RCR. En effet, les deux équipes, qui se sont neutralisées au match aller (0-0) tout comme au match retour (0-0), seront départagées grâce à la meilleure différence de buts obtenue par une équipe sur l'ensemble des matchs joués par les équipes en question lors de la phase aller, selon l'article 80, chapitre 3 du règlement du championnat professionnel. Ainsi, pour rappel, à l'issue de la 15e journée, l'USMH comptabilisait 19 points (-1), alors que le RCR comptabilisait 13 points (-8), ce qui veut dire que c'est l'USMH qui se maintiendra. Mais ce n'est là qu'un cas de figure, le plus probable parmi tant d'autres, car en cas de défaite de l'USMH et une victoire du RCR, ce dernier sera également sauvé sans avoir recours au goal-average. Dans le même ordre d'idée, il ne faut pas oublier que la direction du Rapid attend avec impatience le verdict du TAS de Lausanne dans l'affaire des trois points défalqués en début de saison, «malgré l'assainissement de la situation financière des joueurs», estiment les dirigeants. Dans l'affirmative, ce sera encore une fois un coup dur à la notoriété de la LFP qui sera dans l'obligation de donner gain de cause au RCR. Un tout autre cas de figure, où le perdant du match O.M-USMH se verra rétrograder en Ligue 2. Enfin, le CSC, vainqueur à Alger face au NAHD et le DRBT, auteur d'un nul à Oran, n'ont besoin désormais que d'un seul point pour éviter les calculs. Ils n'éprouveront certainement aucune difficulté à domicile pour passer l'écueil respectivement du MCO et de l'ESS, des équipes complètement démobilisées.