Dans son message de félicitations à Ahmed Ouyahia pour sa nomination en tant que Premier ministre, Dmitri Medvedev, le premier ministre russe a souligné son intention de se rendre en Algérie en octobre 2017. Au menu, précise-t-il, son souhait de discuter des perspectives «de mise en œuvre des projets communs mutuellement bénéfiques». Medvedev évoque aussi le développement du commerce russo-algérien, la coopération économique, scientifique, culturelle et humanitaire en affirmant que «la relance supplémentaire de la coopération bilatérale répond pleinement aux intérêts de nos pays». Ces dernières années, rappelons-le, Moscou a tenu à renforcer sa coopération avec l'Algérie et renforcer la cadence des investissements communs entre les deux pays. Dans un entretien accordé à l'APS, Alexandre Morozov, le vice-ministre russe de l'Industrie et du Commerce, avait indiqué que plusieurs projets d'investissements en industrie mécanique sont en gestation, soulignant que le potentiel du partenariat bilatéral est prometteur pour la création de projets mixtes dans ce secteur ainsi que dans celui des énergies renouvelables. Moscou et Alger veulent aussi dépasser le stade des importations pour atteindre l'investissement direct, réfléchissant «à des projets industriels concrets et de haute technologie», a affirmé le vice-ministre. A titre d'exemple, Morozov, citant la branche de l'industrie ferroviaire, avait annoncé que trois sociétés russes sont intéressées à monter «des usines mixtes d'assemblage de matériel roulant et la création de centres de services dans le secteur ferroviaire» en partenariat avec des Algériens. Il indiquera également que la société russe Pao Kamaz, présentée comme le plus grand producteur de véhicules poids lourds en Russie, «est prête à faire des propositions en matière de partenariat dans le domaine de l'industrie des véhicules». Evoquant le volet des énergies renouvelables, il a déclaré que des entreprises russes sont également intéressées par un partenariat dans les domaines de l'énergie verte, le traitement des déchets industriels et ménagers et la gestion des ressources en eau. Morozov a mis aussi en exergue l'intérêt que porte son pays au vaste programme d'énergies renouvelables lancé par l'Algérie pour arriver à une capacité de 4.500 mégawatts jusqu'à l'année 2030. A titre illustratif de ces relations, le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Russie a connu une hausse de 65,3% pour atteindre 1,4 milliards de dollars en 2016, mais toujours loin des traditionnels partenaires algériens. Dans ce sens, cette année s'annonce, selon les prévisions les plus optimistes, hautement prometteuses en matière de partenariat économique entre les deux pays, concrétisant ainsi les multiples accords signés en 2016. La visite de Sellal, alors Premier ministre, à Moscou, en avril passé, a conduit à la signature de plusieurs partenariats dans le domaine du logement, de l'énergie nucléaire, des technologies nouvelles, de la culture et des télécommunications. En matière d'investissement, le forum des affaires, avec la participation de 500 opérateurs économiques, organisé durant la visite de Sellal, a hautement contribué à consolider les relations économiques des deux pays, affirme-t-on encore. Par ailleurs, en février 2016, le ministre des Affaires étrangères russe, Serguei Lavrov, alors en visite à Alger, avait indiqué que les deux pays «ont défini des plans et des projets concrets dans le domaine de la coopération commerciale, économique et militaro-technique, et proposé des formes concrètes de coopération entre les ministères et les milieux d'affaires». Pour rappel, l'Algérie est le premier client de la Russie en termes d'armement.