Sécheresse, avancée inexorable du sable, exode rural, chômage et surcharge des salles de classe au niveau du cycle primaire sont autant de problèmes au chef-lieu de la daïra de Rogassa. Les habitants, les représentants de la société civile et de diverses associations locales, n'ont pas mâché leurs mots lors de la récente rencontre dans la salle de conférence du centre culturel avec M. Mohamed Jamel Khanfar, wali d'El-Bayadh qui effectuait sa première sortie qui l'a menée dans les trois chefs-lieux de communes. Des citoyens qui ont longuement égrené tout un chapelet de problèmes mettant l'accent sur les nombreuses difficultés qui entravent le développement de ses trois communes et l'éloignement de deux d'entre elles des grands axes routiers qui constitue à lui seul une entrave de taille. Cette daïra, qui compte quelque 25.000 âmes à majorité sédentaire, ne dispose que de moyens financiers extrêmement faibles, voire insignifiants, à savoir la location du marché aux bestiaux et celle des terres mises en défens cédés par le HCDS. Par ailleurs, cette rentrée scolaire, comme l'a souligné un intervenant, a été marquée par la surcharge des classes dont certaines comptent plus de 40 élèves. Ce à quoi le premier responsable a répondu par l'ouverture imminente de six nouvelles classes dans chaque établissement du primaire et la mise à la disposition de l'EPH d'une ambulance. A moins de cinq kilomètres du hameau de Bougrara, première étape de son long périple, le premier responsable de la wilaya à inspecté le chantier de construction de 02 ouvrages d'art en voie d'achèvement sur la RN 111, pour lesquels une enveloppe de 167 millions de DA a été mobilisée pour chacun d'eux dans le cadre du PCCE (intempéries). Pour sa part, le chef-lieu de la commune de Cheguig aura pour la prochaine rentrée scolaire 2018/2019 un nouveau lycée de 600 places. Ce projet a connu des hauts et des bas par le passé en enregistrant d'énormes retards dans les travaux qui ont été abandonnés par l'entreprise détentrice du marché, ce qui a provoqué l'ire du wali qui a exigé que la priorité soit accordée aux entreprises sérieuses et performantes. Au chef-lieu de commune de Kef El-Ahmar, le wali a inspecté le chantier de réalisation de deux autres grands ouvrages d'art en voie d'achèvement sur la RN 6 A. Ces deux chantiers ont nécessité une enveloppe financière globale de 320 millions de DA. Dans cette même localité, le chef de l'exécutif a procédé à la pose de la première pierre d'un futur internat primaire de 200 places. Le chef-lieu de la daïra a quant à lui bénéficié d'une décharge de contrôle placée sous la tutelle de la direction de l'environnement d'une capacité de traitement de 5 tonnes de déchets ménagers par jour. Ce projet qui couvre une superficie de 15 hectares est en voie d'achèvement. Le wali a également inspecté les chantiers liés aux travaux d'assainissement, de viabilisation et de voirie, retenus dans le cadre du PCD au profit de l'un des nouveaux quartiers de la ville ainsi que le projet en cours d'exécution d'un réservoir d'eau, d'une capacité de stockage de 500 m3. Sur ce registre, il y a lieu de signaler que la ville de Rogassa est l'une des plus privilégiées de la wilaya en matière de disponibilité de l'eau potable grâce à son immense nappe de Bougrara qui alimente à elle seule le chef-lieu de la wilaya. La daïra de Rogassa ne doit compter désormais que sur ses propres ressources pour renflouer ses caisses, en encourageant l'investissement privé dans le cadre de la promotion du secteur de l'élevage et de ses dérivés.