Le P-DG de la compagnie aérienne française Aigle Azur, Frantz Yvelin, a affirmé que le marché algérien «est extrêmement important pour la compagnie». Et de préciser qu'aujourd'hui «l'Algérie, c'est 60% du chiffre d'affaires d'Aigle Azur». Considérant que sa compagnie est à la fois française et algérienne, le PDG a affirmé hier, lors d'une rencontre conviviale avec la presse algérienne, qu'Aigle Azur est un très fort contributeur à l'économie algérienne, puisqu'elle emploie plus de 400 personnes en Algérie. Sachant que le nombre de ses employés en France est de 750 personnes. Mais, il dira que l'un a besoin de l'autre. «Si l'économie algérienne a besoin de la compagnie, Aigle Azur a besoin, elle aussi, du marché algérien», reconnaît-t-il. Y aura-t-il un changement après que le groupe Weaving, actionnaire de référence et propriété des héritiers d'Arezki Idjerouidene, a cédé, en novembre dernier, la participation de 30% qu'il détenait encore au capital de la compagnie aérienne française ? Certainement, dira le PDG de la compagnie, Frantz Yvelin, en affirmant qu'Aigle Azur devra ainsi optimiser son réseau, elle doit améliorer sa productivité, elle doit réduire ses coûts. Mais au-delà de ces mesures, «elle doit surtout se développer en améliorant ce qui est déjà fait, pour satisfaire les passagers quelles que soient leurs nationalités». En matière de compétitivité, Aigle Azur détient déjà 40 % du marché algérien, un marché qu'elle partage avec Air Algérie et Air France. Elle assure des dessertes depuis Paris et des provinces françaises vers six villes algériennes, qui représentent 80% du trafic de la compagnie. Entre autres Alger, Oran, Sétif, Constantine, Tlemcen Bejaia et Annaba. Cette dernière destination a été fermée «par le fait qu'Aigle Azur est déjà présente à Sétif et à Constantine et économiquement parlant, cette ligne n'est pas rentable», dira le PDG de d'Aigle Azur. En matière de ponctualité, le PDG d'Aigle Azur a affirmé que sa compagnie fait de son mieux en atteignant un taux de 87 % durant la semaine dernière. Il précise qu'aujourd'hui 8 appareils d'Aigle Azur sur 10 arrivent à l'heure. Et de préciser que sa compagnie peut faire mieux, notamment après l'achèvement des travaux d'extension de l'aéroport d'Alger, prévu en 2018. Mais, il a précisé que si sa compagnie est parfois confrontée à un problème de ponctualité, c'est souvent à l'aéroport d'Alger. «On est beaucoup plus ponctuel à l'aéroport d'Oran, de Tlemcen et d'autres villes d'Algérie qu'à Alger». Il persiste en affirmant que sa compagnie veut faire de la ponctualité une religion, mais non pas au détriment de la sécurité des passagers. Le PDG a affirmé ambitionner réellement d'ouvrir d'autres lignes en Algérie, plus précisément au sud du pays, si toutes les conditions seront réunies, notamment en matière de sécurité. Au plan international, la compagnie a lancé de nouvelles lignes depuis Paris-Orly vers les aéroports de Berlin-Tegel et Moscou-Domodedovo. La compagnie a lancé également des dessertes Paris-Beyrouth, et ce, depuis février dernier (2017). Aigle Azur prévoit un plan de développement sur le long-courrier, mais le nouveau PDG n'a pas voulu en dire plus, notamment sur les nouvelles dessertes long-courrier, laissant ainsi le temps au projet d'être parfaitement ficelé.