Installée il y a à peine quelques mois à la tête de la wilaya d'Aïn Témouchent, Mme Ouinez Labiba vient de libérer, sans trop de heurts, les espaces publiques entourant depuis plusieurs années le marché couvert du chef-lieu. Avant elle, aucun de ses prédécesseurs n'a osé une telle gageure qui s'apparente à un véritable coup de pied dans la fourmilière tant ces lieux où régnait une grande promiscuité étaient négligés et livrés à la merci d'une faune de revendeurs d'objets hétéroclites. Mais l'opération de transfert de ces adeptes de l'informel n'a été rendue possible que grâce à la mobilisation de tous les services et notamment la direction du commerce, l'APC sous la houlette du nouveau maire, M. Didi Abdelghani, la police et le chef de daïra, M. Metalssi Mohamed dont il faut saluer le dynamisme. Une démarche, il est vrai, qui a nécessité un long travail de préparation et de sensibilisation pour éviter tout débordement. La phase de recensement a permis d'établir une liste de 264 personnes activant autour du marché en toute illégalité. Soit 50 de plus par rapport au décompte arrêté au 31/12/2017. Aux fins d'assainissement, cette liste a été transmise à différents organes entre autres la CNAS, la CASNOS, la CNAC, l'ANSEJ, l'ANGEM et le Centre du registre de commerce (CNRC) en vue d'une part d'affecter les vrais « chômeurs » au niveau des marchés de proximité implantés dans la cité et, d'autre part, permettre aux jeunes de l'informel d'entrer dans le circuit officiel en bénéficiant particulièrement de la couverture sociale. La seconde phase déclenchée en parallèle a consisté à réhabiliter l'ensemble des marchés couverts fermés pour cause d'absence de commerçants. La majorité d'entre eux, pour ne pas dire tous, étaient boudés. C'est ainsi que le vieux marché couvert du centre-ville, déjà complètement rénové en 2008/20009 pour un montant de plus de 02 milliards de centimes puis abandonné -09 marchands sur 76 activaient intra-muros-, fut pris en charge par l'actuel équipe de l'APC avec un soutien de la wilaya de l'ordre de 200 millions de centimes pour l'ensemble des marchés de la ville ; la somme débloquée pour son « relooking » se monte à 1.400.273,00 dinars. Celui du Haï El Akid Othmane (1000 logts), géré par l'agence foncière, est en cours d'aménagement. Son coût s'élève à 192 millions de centimes. Le troisième marché situé au Haï Moulay Mustapha accueillait trois commerçants seulement sur les 26 prévus. Au quartier Djouwhara, le marché réceptionné en octobre 2014 peut recevoir jusqu'à une quarantaine de commerçants tandis que sur la route de Sidi Ben Adda, jouxtant Haï Ezzitoune, la bâtisse réalisée par Batimétal pour un coût de 700 millions de centimes dispose de 40 stands. Dans la partie sud-ouest de la ville qui englobe les anciennes cités Moulay AEK, Capitaine Merbah, Yasmine, Saint Rock, les villas CCLS et Diar El Mahaba, un marché couvert est déjà érigé. Pour ce qui concerne les marchés parisiens des sites sont choisis pour leur accueil et un nouveau cahier des charges commun définira leur système de fonctionnement. En tout état de cause, la population attendait depuis longtemps ces mesures de salubrité publique qui visent à redonner à la cité son cachet d'antan.