La commune de Aïn Abid a bénéficié dernièrement de l'inscription de deux projets de réalisation de marchés de proximité, «dont il a été décidé qu'ils seront couverts et ce, en considération de l'expérience malheureuse du marché du polygone à Constantine, qui a lamentablement échoué et qu'il y a lieu de ne pas répéter», indique le maire de cette municipalité, M. Boubertakh. Le lancement des travaux de construction du premier marché est prévu pour la semaine prochaine au niveau de la cité des 300 logements pour un délai de réalisation ne dépassant pas une année. Tandis que le coup d'envoi du second sera donné vers la fin de l'année en cours ou au début de 2013, sur un terrain situé dans la cité Baali Saïd, a indiqué le même responsable. Une enveloppe financière globale de un milliard 400 millions de centimes a été affectée à la réalisation de ces deux structures et sera partagée équitablement, c'est-à-dire 700 millions de centimes pour chacun d'eux, dira le maire. Et de poursuivre que «près de 80 jeunes commerçants informels pourront activer au niveau de ces deux structures». Selon M. Boubertakh, les services concernés de l'APC ont commencé à recenser ces futures attributaires de carreaux dans ces marchés et établir une première liste. Il semble ainsi que l'expérience du marché du polygone a fait école et poussé les autorités locales à en tirer les leçons, en évitant l'aménagement de carreaux non couverts. Il est à rappeler, en effet, que les bénéficiaires de ces derniers au niveau du marché du polygone ont refusé de rejoindre ce dernier et de s'y installer, malgré les nombreuses mises en demeure qui leur ont été adressées par la direction du commerce. «Seule la couverture du marché par une toiture peut nous faire changer d'avis et rejoindre nos carreaux et nos places au polygone», avaient-ils affirmé auparavant. En attendant, ils préfèrent «transhumer» d'un marché quotidien à un autre hebdomadaire, laissant ainsi le marché toujours désert, une année après son ouverture. Dans le sillage de ces mêmes préoccupations, l'APC d'El-Khroub qui a bénéficié elle aussi de deux projets de marchés de proximité, vient de décider de les construire en dur et couverts. Selon le maire de cette commune, M. Hamaïzia, «ces deux marchés, qui seront érigés dans la ville d'El-Khroub et dans celle de Ali Mendjeli, ont pour objectif d'encadrer et de régulariser l'activité d'un ensemble de près de 120 jeunes marchands informels, qui continuent à squatter les trottoirs de différents endroits des deux villes. Ces jeunes, dira-t-il, dès l'année prochaine, à la fin des travaux, auront des carreaux dans une structure couverte». Concernant le coût de l'opération, il précisera que le coût du premier marché se situe à un milliard de centimes et que celui de Ali Mendjeli s'élève à un milliard et demi de centimes.