Le wali de Sidi Bel-Abbès, Tahar Hachani, a réuni avant-hier au siège de la wilaya les directeurs de l'exécutif et les maires des 52 communes pour les sensibiliser autour d'une opération de collecte de fonds pour assister l'USMBA. A travers l'assistance, le premier responsable de l'exécutif a lancé un appel en direction de toutes les forces vives de la wilaya pour un sursaut d'orgueil pour sauver l'USMBA qui patauge dans une crise financière aiguë surtout après le retrait de l'homme d'affaire Okacha Hasnaoui de la présidence du club. La réaction du commis de l'Etat semble une réponse franche au communiqué du président sortant qui a déploré « le manque d'implication des autorités locales » surtout après l'impasse faite par les assemblées locales à la subvention qui a été de tout temps votée au profit de l'USMBA. L'intervention du P/APW mettant en exergue « les abus dans la gestion du club, les salaires faramineux des joueurs et du personnel » renseigne on ne peut plus sur les motivations du refus de cette assemblée à voter une subvention. Après le retrait de Okacha Hasnaoui, c'est le wali qui prend le relais en usant de ses prérogatives de dépositaire de l'autorité de l'Etat. Dans son intervention devant les directeurs de l'exécutif, son message était clair en direction des entreprises, des investisseurs et des opérateurs économiques de la wilaya. L'USMBA est appelée dans les mois prochains à représenter l'emblème national dans des joutes africaines et « c'est l'image de l'Algérie qui est en jeu », a-t-il martelé en faisant appel à « des entreprises citoyennes » pour mettre la main à la poche. Toutes les entreprises qui ont pris de l'argent des projets de la wilaya « doivent contribuer » avec des sommes d'argent qui seront déductibles des impôts, a expliqué le wali qui précise qu'il existe des moyens pour dissuader les récalcitrants. Tahar Hachani semble décidé à mettre les bouchées doubles pour voler au secours de l'USMBA. De leur côté, les entreprises affiliées à la confédération générale du patronat ne l'entendent pas de cette oreille et considèrent à travers un communiqué rendu public qu'ils n'ont à recevoir de leçon de citoyenneté de personne et qu'ils ont cessé d'assister le club depuis l'arrivée de ce wali. Pour preuve en veulent-ils toute « la machine du développement est à l'arrêt » avec tout ce que cela entraîne comme préjudice aux entreprises et aux opérateurs économiques. Face à cette divergence de vision, l'action du wali risque de foirer car, une vague de mécontentement est bien perceptible dans les milieux de la finance locale. A noter que les subventions du ministère de la Jeunesse et des Sports sont bloquées depuis 3 ans faute de bilans des exercices de gestion. La tentative de quelques députés pour convaincre le ministre Hattab Mohamed aurait buté contre des exigences réglementaires relatives à un impératif de dépôt de bilan des exercices précédents.