Parmi la trentaine de sociétés publiques et privées ayant exposé au 2ème Salon de la production locale, inauguré hier au stade du 24 Février, les produits du machinisme agricole ont marqué leur présence en force. De la moissonneuse batteuse climatisée à la petite machine de pulvérisation, en passant par les remorques, les citernes et les équipements de labours. Une gamme variée de produits qui a certainement nécessité la mobilisation d'importants fonds des banques et qui se trouvent, selon les interventions des responsables, en difficulté d'écoulement. Les 3 sociétés qui interviennent dans ce créneau, à savoir CMA, la société mère, SAMPO et GALUCHO, des partenariats des Finlandais et des Portugais sont en difficulté de trésorerie et éprouvent d'énormes difficultés à honorer les salaires des travailleurs, a-t-on relevé sur les lieux de l'exposition. Un directeur commercial de CMA nous explique que la suspension de la subvention de l'Etat au soutien de ces produits a dissuadé les fellahs à se doter en machinisme agricole. Ce blocage né, à en croire notre interlocuteur, de la crise économique serait à l'origine des difficultés rencontrées dans la gestion. Le comité de participation et le syndicat de CMA ne l'entend pas de cette oreille et fait endosser la responsabilité au PDG à qui on reproche «l'inexpérience dans la gestion et le recrutement aléatoire qui serait à l'origine du déséquilibre budgétaire». Et d'ajouter: «on est passé de 400 travailleurs à plus de 750 en l'espace de quelques mois, alors que la production a baissé de 50 %». Les représentants des travailleurs se sont manifestés par un communiqué de dénonciation qu'ils ont remis au wali et transmis au ministère de l'Industrie par le biais des parlementaires. En effet, a-t-on confirmé dans les milieux des syndicalistes de CMA, le torchon brûle entre la direction générale et le partenaire social et la contestation risque de trainer SAMPO dans le conflit car on reproche à cette société d'occuper « indûment des espaces non loués » pour le stockage des moissonneuses batteuses invendues. En finalité, le Salon a servi à sensibiliser les autorités locales autour des problèmes rencontrés par les sociétés, notamment publiques, qui luttent pour la sauvegarde de l'outil de travail et la préservation des postes d'emploi.