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Merkel met à nu l'hypocrisie occidentale
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 10 - 2018

Sur le dossier de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, la chancelière allemande Angela Merkel est allée au-delà de la seule condamnation de l'acte criminel formulée conjointement par Paris, Londres et Berlin. Elle a, en effet, estimé que les exportations d'armes vers l'Arabie saoudite, qui a finalement admis n'être pas étrangère à l'élimination du journaliste, sont actuellement impossibles et annoncé la suspension par son pays d'un contrat de cette nature en cours d'exécution. Ce qui à l'évidence a dérangé le président français Emmanuel Macron peu désireux de voir la question des exportations d'armement vers l'Arabie saoudite être utilisée comme un moyen de punition contre cet Etat dont la France est le deuxième plus gros fournisseur.
Macron qui a pour accoutumée de ménager la chancelière allemande s'en est pris à elle avec rudesse en qualifiant l'arrêt prôné par elle des ventes d'armes à Ryad suite à l'assassinat de Khashoggi de «pure démagogie». Sans citer nommément l'Allemagne, le président français a fait valoir que «ceux qui sans savoir disent on ne peut plus vendre d'armes en vendent déjà parfois plus que la France à travers les joint ventures (coentreprises) qu'ils ont». L'affaire Khashoggi a fait incontestablement surgir un désaccord qui n'est pas sans déliter encore plus la solidité des relations du couple franco-allemand déjà mises à mal par ses mésententes sur les politiques à mettre en œuvre pour sauver la construction européenne menacée par la montée irrépressible des courants europhobes.
Même si comme le pensent certains politologues Merkel agit sur le dossier de l'assassinat de Khashoggi mue par des considérations qui lui ont été dictées par le contexte politique intérieur allemand, elle a néanmoins mis à nu l'hypocrisie des Etats occidentaux sur la question des droits de l'homme et du comportement qu'ils prétendent exiger en la matière des pays tiers. Ces Etats occidentaux ont certes condamné l'atteinte aux droits de l'homme qu'est l'ignoble assassinat du journaliste Khashoggi, mais aucun ne veut considérer qu'il faille sanctionner Ryad et surtout en mettant fin aux marchés d'armement qu'ils réalisent avec la monarchie saoudienne. A destination de leurs opinions publiques qu'ils savent révoltées par la barbarie dont fait preuve cette monarchie moyenâgeuse à l'encontre de ses contestataires et par ce qu'elle commet au Yémen, les Etats occidentaux mettent en avant le douteux prétexte que la responsabilité de ses dirigeants reste à être «démontrée» et que même après cela la «raison d'Etat» les contraint à la ménager en raison qu'elle détient l'arme fatale que sont les énormes réserves pétrolifères et son importance géopolitique qui en font leur allié stratégique qu'ils ne peuvent affaiblir sans compromettre leurs propres intérêts dans la région.
Donald Trump a crûment exposé ces considérations à ses compatriotes et franchement assumé le fait de continuer à faire des affaires avec la sinistre monarchie sans s'offusquer outre mesure que ce partenaire de l'Amérique est le pire liberticide et violateur des droits de l'homme sévissant sur la planète. Quant au «plus moral» président français, il se distingue par une pitoyable «bottée en touche» à chaque interpellation sur la position de son pays consistant à dire que Paris n'est pas contre l'usage de sanctions contre Ryad mais qu'elles soient «internationalement décrétées». Ce qui au regard des positions occidentales sur l'affaire Khashoggi et plus encore sur l'abominable génocide dans lequel Ryad est impliqué n'est pas près d'intervenir. Alors les affaires peuvent continuer avec la rétrograde pétromonarchie.


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