Plusieurs opérations de démolition de constructions illicites ont été effectuées dans la daïra de Boutlélis, en collaboration avec les services de l'ordre. Ainsi pas moins de 22 constructions illicites ont été démolies cette semaine au niveau de Hay El-Wiam, dans la commune de Misserghine. Une opération similaire sera effectuée la semaine prochaine. La dynamique que connaît le secteur de l'habitat et la consistance des programmes confortent les autorités locales dans la volonté d'éradiquer totalement les constructions précaires. Suite aux dernières opérations de relogement, le nombre d'habitations illicites a explosé. Pour plusieurs citoyens, demeurer dans des bidonvilles est synonyme d'une attribution imminente d'un logement ou du moins une pré-affectation. Certains individus profitent des week-ends pour construire de nouveaux taudis, dans l'espoir de bénéficier de logement dans les opérations de relogement lancées par les pouvoirs publics dans le cadre du programme de lutte contre l'habitat précaire. La multiplication des bidonvilles a engendré d'autres phénomènes nuisibles, à l'image de la détérioration de la végétation, la multiplication des branchements illicites aux réseaux d'électricité, la prolifération des décharges sauvages. En effet, si les pouvoirs publics semblent fermement décidés à en finir définitivement avec les bidonvilles, les constructions illicites continuent de pousser comme des champignons. Plusieurs sites sont identifiés où des citoyens (venus notamment des autres wilayas), en toute impunité, se sont accaparés des sites et des assiettes foncières pour ériger des bidonvilles. Le wali d'Oran avait insisté, à plusieurs reprises, sur plus de rigueur dans l'application des lois contre toute forme d'agression sur les terres agricoles et autres domaines. Les nombreuses sorties du wali d'Oran, depuis son installation à la tête de la wilaya, ont permis au responsable de l'exécutif d'avoir un large aperçu sur la prolifération des constructions illicites sur les terres agricoles et sur le domaine forestier. Ce constat a été a l'origine de la décision prise par le wali pour s'attaquer au phénomène et de poursuivre les opérations de démolition de toutes les constructions érigées sur des terres agricoles.