C'est un véritable fléau que connaît Oran et tant de villes algériennes. Le phénomène des constructions illicites ne cesse de porter atteinte à l'environnement et au milieu urbain. Certains endroits sont connus par l'urbanisation sauvage et la prolifération de constructions illicites. Dans la commune de Béthioua des dizaines de constructions illicites ont été recensées par les services communaux. L'administration, pour sa part, réagit par plusieurs campagnes de démolition. Dans ce cadre, une opération de démolition de 53 habitations de fortune sera programmée prochainement dans la localité d'Aararsa. Les familles qui occupent ces constructions avant 2007 seront relogées dans la cadre du programme de la résorption de l'habitat précaire. La multiplication des bidonvilles a engendré d'autres phénomènes nuisibles, à l'image de la détérioration de la végétation, la multiplication des branchements illicites aux réseaux d'électricité, la prolifération des décharges sauvages et les incendies forestiers. M. Zaâlane, wali d'Oran, dès son installation à la tête de l'exécutif de la wilaya, a affirmé la volonté des pouvoirs publics de débarrasser la deuxième ville du pays des taudis qui entraînent des commerces et un trafic profitable à certaines personnes, aux dépens de la ville. Des personnes de tous bords, venant surtout de wilayas voisines, s'implantent quasi quotidiennement dans ses bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé dans les communes d'Es-Senia et Haï Bouâmama (ex-El Hassi). La dynamique que connaît le secteur de l'habitat et la consistance des programmes confortent les autorités locales dans la volonté d'éradiquer totalement les constructions précaires. Les autorités locales veulent désormais en finir avec la mafia des bidonvilles. Pas moins de 155 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes communes de la wilaya. Ces maisons de fortune sont réparties sur trente bidonvilles. Il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Si les pouvoirs publics semblent fermement décidés à en finir définitivement avec les bidonvilles et constructions illicites qui ceinturent complètement la ville d'Oran, la multiplication des opérations de relogement a ouvert l'appétit à de nombreuses personnes qui ont érigé de nouvelles baraques dans l'espoir de bénéficier d'un logement social. Il y a lieu de rappeler qu'en mars dernier, toujours dans la daïra de Béthioua, les services de la wilaya d'Oran avaient procédé à la démolition de 38 constructions illicites en cours de réalisation au village de Djefafla ainsi que plusieurs clôtures entourant d'autres parcelles détournées dans le but d'y construire des habitations. Selon un communiqué des services de la wilaya, la démolition s'est déroulée sans incident. Une campagne de démolition a été lancée en janvier par les services communaux d'Aïn El-Turck et a ciblé 30 constructions illicites réparties sur 10 plages. En 2014, pas moins de 2.500 constructions illicites ont été rasées dans les communes de Mers El-Hadjadj, Bir El-Djir, Mers El-Kébir, Bousfer, Es-Senia, El-Hassi, entre autres. La majeure partie de ces constructions ont été érigées sur des terres agricoles ou sur des terres dépendant du domaine forestier. Les mêmes sources affirment que près de 4.000 constructions illicites érigées sur le domaine forestier ont été démolies ces quatre dernières années.