Dans le cadre des dispositions prises par les services de la wilaya d'Oran pour lutter contre les maladies à transmission hydrique, les services de la direction de la Santé et les bureaux d'hygiène communaux, ont mis en place un dispositif pour la désinfection des puits. Les services communaux ont lancé un appel aux citoyens pour se rapprocher des bureaux d'hygiène, pour leur fournir des galets de chlore, destinés à la désinfection des puis et des forages. Aussi une opération de contrôle, à la fois des points d'eau et des colporteurs, a été lancée. Les bureaux d'hygiène vont intensifier le contrôle des colporteurs d'eau et des réservoirs des établissements scolaires. Chaque été, les services de la Santé et les bureaux d'hygiène des communes multiplient les points de contrôle des colporteurs d'eau et ce, pour parer à toute éventualité, puisque une bonne partie de la population s'alime auprès de ces colporteurs. Notons aussi que l'année passée certains colporteurs ont été sommés de cesser leur activité, et de procéder au renouvellement des citernes répondant aux normes d'hygiène, sous peine de mise en fourrière de leurs véhicules et de poursuites judiciaires. Dans le même contexte, chaque colporteur est appelé à indiquer les puits d'où il s'alimente, pour permettre aux agents des bureaux de l'Hygiène des secteurs urbains de vérifier si les règles d'hygiène sont respectées. La majorité de citoyens ignore le danger que représente l'eau de certains puits exploités par ces vendeurs. Pire l'eau transportée et stockée dans des citernes en plastique ayant contenues auparavant des produits chimiques ou non alimentaires est cancérigène et hautement toxique pour les consommateurs. Les propriétaires de certaines citernes galvanisées non entretenues et complètement rouillées, ne se gênent guère et continuent à vendre une eau , dont l'origine est très douteuse. Même si l'eau fournie par la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) est potable, surtout que SEOR détient la certification ISO 17025 qui spécifie les exigences de qualité et de compétence propres aux laboratoires d'essais et d'analyses, une bonne partie des Oranais ne consomme pas l'eau du robinet, c'est parce qu'il s'est habitué depuis des décennies à consommer de l'eau distribuée par les colporteurs, alors que la prolifération des maladies à transmission hydrique (MTH) n'est pas écartée, comme l'hépatite et la typhoïde. D'autre part, le stockage prolongé de l'eau par des vendeurs de cette denrée rare, activant dans des locaux fixes, est un autre danger pour la santé des consommateurs.