L'ASMO a repris le travail avec un stage à l'hôtel Mouahidine pris en charge par la DJS. Entre-temps, nous avons appris que le principal pourvoyeur de fonds, Mohamed Saâdoun, qui attend toujours son intronisation à la tête de la SSPA, s'est engagé à payer quatre mois de salaires aux joueurs afin de les motiver. Aussi, il est fort possible qu'un stage hivernal soit organisé en Espagne, à condition que l'équipe réalise une très bonne première partie de saison. Ceci dit, et en attendant le coup d'envoi du championnat, il faut avouer que les supporters ne cachent pas leurs appréhensions. Comme quoi, l'ASMO n'est toujours pas sortie de l'auberge. Car la manière de faire des dirigeants jonglant avec le double langage n'augure rien de bon dans une division où pratiquement toutes les formations ont bouclé leur première phase de préparation et entamé la série des matches amicaux pour parfaire les automatismes. Cette « marque déposée » des asémistes, avec la complicité de certains responsables, des promesses non tenues accentuent les difficultés du club, confirmant l'anarchie dans laquelle patauge le club. Côté effectif, le club asémiste a perdu son combat de la CRL face aux Haddad, Farhi et Djafaili, qui ont eu gain de cause. En outre, certains titulaires de la saison précédente ont préféré aller voir ailleurs. On annonce les départs de Hadji au DRBT, Aloui et Khalfallah à l'OM, Zahzouh et Hamidi à la JSMS, en plus de la libération des Benbelkacem et Thameur. En revanche, l'ASMO s'est contentée jusqu'à présent de deux recrues, Larbi (CRM Bouguirat) et Blaha (MCO) en attendant le gardien de but de l'USMB, Aït Ali, qui aurait donné son accord de principe. Il faut le dire, et pourquoi le nier, en matière de gestion, l'ASMO est toujours dans le flou et ce, à une vingtaine de jours de la reprise de championnat. Tout le monde sait qu'à l'origine de cette situation d'impasse, la crise financière aiguë dans laquelle se débat l'ASMO depuis belle lurette, mais personne ne veut lever le petit doigt. Pourquoi ? La question reste posée. Rappel des principaux faits ayant freiné la reprise : retrait du président du CSA, Merouane Baghor des affaires de la section football. Aucune activité en vue de la SSPA / ASMO, ne serait-ce que pour changer la donne. Aucune assemblée générale des actionnaires de la SSPA depuis longtemps. Bras de fer entre Oumamar et Saâdoun pour le maintien de Salem Laoufi à la barre technique. Néanmoins, ce problème a connu son dénouement grâce à l'intervention de Merouane Baghor qui a désamorcé la crise. Cela nous a été confirmé par un proche du club qui a requis l'anonymat. Face à cette situation, le wali, Mouloud Cherifi, a donné des instructions, tout en incitant Mohamed Saâdoun à prendre les commandes de la SSPA, mais son installation officielle dans ses nouvelles fonctions tarde à se réaliser. Du côté de la direction asémiste, on attend toujours l'aide financière promise par les autorités locales pour débloquer la situation. A cet effet, on vient d'apprendre qu'un montant d'un milliard 500 millions de centimes renflouera les caisses du club prochainement. En football, il y a des signes qui ne trompent pas, et ce qui se trame au sein de ce club n'est guère en conformité avec les ambitions d'un club de l'envergure de l'ASMO qui vient d'être secouée par la perte de l'une de ses figures emblématiques, Kaddour Bekhloufi, qui restera à jamais gravée dans la mémoire asémiste, toutes générations confondues.