La direction du Mouloudia d'Alger et le coach Bernard Casoni devaient se réunir hier pour une résiliation du contrat à l'amiable. Plusieurs noms sont avancés pour sa succession dont Rachid Taoussi, Azzedine Aït-Djoudi et Yamen Zelfani, mais la piste la plus plausible reste celle du technicien portugais Miguel Angel Vicario, ex-coach du CSC il y a trois ans. Ce dernier a travaillé au Real Santander, Valladolid, un club de Grenade et la réserve du Real Madrid. C'est, en tout cas, la rumeur qui circule avec instance du côté du MCA. Certaines sources affirment que le voyage du directeur sportif, Fouad Sekhri, à Madrid a servi à négocier avec un entraineur étranger pour la succession de Bernard Casoni, devenu indésirable puisque plusieurs écarts lui ont été reprochés. Comme ses déclarations, qualifiées de dangereuses en portant atteinte à l'Algérie lors du match contre le NCM à Sétif où il a été exclu par l'arbitre et suspendu pour quatre matches. Aussi, la goutte qui a fait déborder le vase aurait été, selon une source bien informée, la plainte de Casoni auprès de l'ambassade de France à Alger à la suite de ses dernières échauffourées avec des supporters mouloudéens au stade Omar Hamadi. Mais la question qui reste posée : Bernard Casoni est-il le seul responsable de la situation actuelle du MCA ? Si c'est le cas, sur quels critères s'est-on basé pour le faire revenir au club ? Ceux qui l'ont engagé ont-ils les aptitudes pour gérer un club de l'envergure du Mouloudia d'Alger ? A-t-il été recruté suivant un projet sportif bien étudié ou seulement pour apaiser la tension des supporters ? L'autre raison reste la qualité de l'effectif qui ne semble pas en conformité avec l'histoire et le palmarès du Doyen, sans oublier le recrutement catastrophique d'avant-saison. Là, les avis divergent. Dans les réseaux sociaux, de nombreux joueurs sont pointés du doigt, à l'image des Hachoud, Chaâl, Azzi, Chafaï, Mebarakou, El Mouaden, Derradja, Rooney, pour ne citer que cela. Il a été également reproché à Bernard Casoni d'avoir instauré un climat de favoritisme au sein du groupe où figurent ses propres «chouchous». Tous ceux qui ont été derrière cette mascarade doivent rendre des comptes. Car là, une véritable révolution s'impose au Mouloudia d'Alger pour remettre le club à sa véritable place, ne serait-ce que par respect à son histoire et ses valeureux dirigeants qu'ils l'ont créé. Il est inadmissible et inconcevable qu'une équipe ayant enfanté de grands entraineurs, dirigeants et joueurs subisse un tel sort. Le MCA des Ali Benfeddah, Abdelkader Drif, Oualiken, Smail Khabatou, Zerga, Aouedj, sans oublier la période faste des Bousri, Bachi, Bencheikh, Kaoua, Zenir, Betrouni et les autres qui avaient donné à l'Algérie sa première coupe en 1976. En somme, aujourd'hui, le MCA n'a pas besoin du Real Madrid que l'on veut inviter pour la célébration de son centenaire. Le MCA a besoin d'infrastructures, de compétences et de valeurs sûres en mesure de perpétuer l'histoire. «Un peuple qui ne connait pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines». Des solutions urgentes s'imposent avant que le MCA ne devienne un club quelconque. Que ceux qui sont derrière cette mascarade fassent leur examen de conscience.