Les 13 manifestants arrêtés lors de la marche du 19 juin dernier, dont 7 se trouvent en détention, et 6 en liberté, ont comparu, lundi après-midi, devant le Tribunal de Bouira. Durant le déroulement de leur procès, le procureur de la République a requis une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 mille dinars, contre les 13 citoyens arrêtés alors qu'ils manifestaient le 19 juin dernier dans la ville de Bouira. Plus d'une vingtaine d'avocats se sont constitué pour défendre les 13 prévenus poursuivis pour le chef d'inculpation d'attroupement non armé. En conséquence, à la fin des plaidoiries, il a été décidé par la justice que le verdict sera prononcé à la date du 6 juillet prochain. Le manque d'eau provoque la colère des habitants de Guentour Les habitants du village Guentour situé dans la commune de Haizer, à une dizaine de kilomètres, à l'est du chef-lieu de wilaya, vivent une crise d'eau potable que l'on peut qualifiée d'alarmante. Excédés par cette pénurie qu'ils endurent depuis un certain temps, ces derniers se sont dirigés, avant-hier, vers le siège de la mairie de Haizer pour le fermer et se rassembler sur les lieux. Un représentant des citoyens du village Guentour nous précisera : «nous nous sommes présentés au siège de l'APC, plusieurs fois en présentant des réclamations écrites et verbales, et la situation, hélas, est restée au stade des promesses, nous ne voyons rien venir» Ce représentant poursuivra, «nous n'arrivons pas à comprendre comment notre village est privé d'eau, tandis qu'il est situé juste à la botte des montagnes du Djurdjura et qu'il est traversé par multitude de ruisseaux qui coulent avec un fort débit» Un autre habitant dira ; «d'un coté ils nous encouragent à occuper nos villages et d'un autre on nous prive d'eau. Comment voulez vous vivre dans un village sans eau ?» S'est-il interrogé. Et d'ajoutera: «nous voulons rester dans notre village, pour peu que les autorités règlent ce problème lancinant d'eau potable qui perdure depuis des années. Il suffit de lancer une étude, et voire ce qu'il y a lieu de réaliser comme réservoirs d'eau qui alimenteront le village, et après passer aux réalisations définitives. Car nous sommes situés à deux kilomètres à vol d'oiseau du fameux barrage de Tilesdit» Les villageois concernés par cette crise annoncent que si les services concernés n'acquiescent pas à leurs doléances, ils seront dans l'obligation de passer à un autre stade de la protestation. Par ailleurs, les habitants d'un autre village limitrophe, Tikboucht, sont sortis pour bloquer la RN 33 afin de dénoncer le lancinant problème d'eau potable qui persiste également chez eux.