La réception des logements sociaux achevés, bute sur le problème de raccordement aux divers réseaux, a-t-on appris de sources proches de la wilaya. Au total ce sont plus de 3.000 logements à Oran-Est et dans les communes limitrophes qui attendent toujours d'être raccordés aux réseaux. Lors d'une visite inopinée du wali aux différents projets de logements qui doivent en principe être livrés cette année, des instructions ont été données aux responsables pour activer le processus d'installation des entreprises pour lancer les travaux dans les plus brefs délais. Le wali a ainsi inspecté les projets de 1300 logements d'Arzew, les 800 logements de Sidi Benyebka, les 300 logements de Mers El Hadjadj et les 400 logements de Bethioua. D'autre part et selon nos sources, de nouvelles instructions viennent d'être données aux chefs de daïra et aux maires pour accélérer le processus d'affichage des listes des logements sociaux. Nos interlocuteurs indiquent que le wali d'Oran a insisté sur la livraison des quotas de logements dans les délais et d'afficher les listes des logements achevés ou en phase d'achèvement , entre autres 400 logements à Bethioua, 200 à El Kerma, 600 à Es-Senia, 500 à Bousfer... etc. Le retard dans l'attribution des programmes achevés des logements sociaux dans plusieurs communes de la wilaya, est à l'origine de plusieurs actions de protestation des mal logés à travers la wilaya d'Oran, notamment les habitants des bidonvilles à l'image d'Es-Senia, Aïn El Turck... L'affichage des listes de bénéficiaires des logements sociaux constitue un véritable casse-tête pour les gestionnaires des collectivités locales au niveau de la wilaya d'Oran, car souvent confrontés au problème de l'inadéquation entre l'offre et la demande. A ce titre et selon des sources proches de la wilaya, plus de 3200 logements répartis entre six communes n'ont toujours pas été distribués. Il s'agit de programmes qui ont été achevés, pour certaines communes, il y a plus de six ou sept années. Selon nos sources, le retards dans l'affichage des listes ne fait qu'accentuer la pression sur les services chargés de l'attribution de ces logements, car au fil des ans le nombre de demandeurs ne fait qu'augmenter. A ce titre nos interlocuteurs signalent que le nombre de demandes déposées dans certaines commune dépasse de très loin le nombre d'unités proposées à la distribution. A Aïn El Bia, la commune a bénéficié de 300 logements pour plus de 7.000 demandeurs, Mers El Hadjadj de 300 logements pour près de 2.000 demandes, Es-Senia plus de 12.000 demandes pour 700 logements sociaux, Gdyel 500 unités pour près de 8.000 demandes, tout comme d'autres communes à l'instar de Misserghine, Bethioua où les programmes réalisés sont loin de répondre à la forte demande. Selon nos sources, l'ex-wali d'Oran, M. Cherifi Mouloud, a instruit les chefs de daïras et les maires des communes retardataires, concernés pour procéder à l'affichage des listes des bénéficiaires, dans les plus brefs délais. La décision du wali vise à accélérer le processus d'attribution de ce quota de logements dans les plus brefs délais, selon nos interlocuteurs. A ce titre et conformément à cette directive, certaines communes concernées par le programme, à l'image de Hassi Benokba, Oued Tlelat et Boufatis, ont déjà affiché la liste des bénéficiaires. Outre le logement social, l'affichage des listes des bénéficiaires des logements de la formule dite à points pose aussi d'énormes problèmes. Le mois de septembre de l'année dernière, un communiqué de la wilaya d'Oran avait indiqué que les listes des bénéficiaires de 6800 logements sociaux répartis à travers quelques daïras de la wilaya d'Oran, seront affichées à partir du mois d'octobre, mais jusqu'à présent bon nombre de communes n'ont toujours pas affiché leurs listes. Ces bénéficiaires sont des demandeurs de logements dans le cadre de la formule dite « à points ». La wilaya d'Oran a recensé plus de 80.000 demandes de logements sociaux dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation et connaître les vrais besoins, pour une éventuelle prise en charge de ces demandeurs, plusieurs mesures ont été prises. Dans ce sens une commission de wilaya a été installée pour évaluer et étudier les dossiers.