L'alimentation en eau potable dans la wilaya d'Oran devra revenir à son niveau optimal, dès demain mardi, a affirmé hier, M. Berrahma Mohamed, directeur général de la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), lors d'une conférence de presse, animée au siège du Bâtiment Technologique qui assure le télé-contrôle du réseau. Un retour à la normale atteint grâce à une meilleure disponibilité de la ressource en eau qui devra répondre aux besoins quotidiens de la wilaya estimés à 560.000 m3. Selon, le DG de la SEOR, « le réseau est depuis hier (dimanche) stabilisé. Il faudrait juste attendre le temps de remplissage des réservoirs pour revenir à une alimentation normale de nos abonnés, a-t-il assuré. Dans un exposé détaillé présenté à la presse, le D-G de la SEOR est revenu sur les causes des perturbations constatées dans l'alimentation en eau potable et qui ont atteint durant les dernières 72 heures des seuils inquiétants obligeant la SEOR à adopter un programme de rationnement de la ressource pour assurer une alimentation équitable, à l'ensemble des abonnés de la wilaya. M. Berrahma a d'abord souligné une des particularités de la wilaya d'Oran, en matière d'alimentation en eau potable, dont la ressource dépend, a-t-il dit, à 80 % du dessalement. Cette dépendance aux stations de dessalement d'eau de mer, au nombre de 3, rend la wilaya complètement fragile au moindre arrêt technique ou inopiné de ces stations. Et c'est justement ce qui s'est passé avec d'abord une réduction de la production de la station de dessalement d'El Mactaâ à cause d'un incident technique survenu le 20 janvier dernier dans une des turbine de pompage d'eau au large de la mer causant un déficit de près de 60.000 m3 aux approvisionnements journaliers qui étaient de l'ordre de 440.000 m3, dont un quota de 120.000 m3/j consacré à l'alimentation de la wilaya de Mascara. S'en est suivi l'arrêt technique pour maintenance de Kahrama, la 2ème station de dessalement, survenu depuis le 4 juillet dernier, ce qui a causé un déficit de 30.000 m3/jour. Mais ce qui a porté un coup fatal à l'équilibre de l'ensemble du système d'approvisionnement en eau potable, c'est la panne survenue le 8 juillet dernier, à la Station de dessalement de Chett El Hilal à Aïn Temouchent qui alimente toute la zone-ouest de la wilaya. Un arrêt de la station qui a contraint la SEOR à adopter des mesures spéciales pour préserver la conduite principale, une conduite relativement ancienne qui date de 1990, de toutes casses. C'est le cumul de tous ces incidents qui a occasionné la crise que connaît la wilaya, depuis des semaines avec une tension qui a atteint son apogée durant les dernières 72 heures. Mais la reprise de service de la Station de Chett El Hilal conjugué au nouvel apport de 60.000 m3/jour acquis grâce à une nouvelle connexion, réalisée en avril dernier, avec la mise en place d'un bypass pour connecter la conduite du MAO avec le barrage de Gargar a permis à la SEOR de combler son déficit et atteindre de nouveau de ses besoins de 560.000 m3/j. La réalisation prochaine d'une nouvelle conduite de 9 km vers Araba devra permettre une extension des volumes d'approvisionnement, à partir de Gargar, pour répondre aux besoins grandissant de la zone de Oued Tlelat mais aussi et surtout mieux sécuriser l'ensemble du réseau avec une meilleure maîtrise des problèmes de pression.