Le ministre de la Santé, Pr. Abderrahmane Benbouzid, a déclaré hier, lors d'une émission de la radio Chaîne 1, qu'entre «70 et 75% de la population seront soumis au vaccin contre le coronavirus», lorsque ce dernier sera disponible. M. Benbouzid confirme ainsi les propos du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a affirmé, la veille, que l'Algérie «sera parmi les premiers pays à acquérir le vaccin». Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a également indiqué que «le Comité scientifique déterminera la quantité requise et les catégories qui auront la priorité» en cas de vaccin anti-Covid. Le ministre de la Santé estime que les praticiens de la Santé et les personnes souffrant de maladies chroniques auront la priorité pour recevoir le vaccin, soulignant, en même temps, qu'il est encore trop tôt pour parler de l'utilisation du vaccin, précisant que, pour le moment, le seul pays qui est entré dans la troisième étape pour enregistrer le vaccin est la Russie. Selon M. Benbouzid, il existe «d'autres laboratoires qui ont atteint des stades avancés dans la production de vaccins, notamment des laboratoires chinois, britanniques, américains et russes», ajoutant que l'Algérie entretient des relations de coopération et des contacts avec un certain nombre de ces laboratoires tels que Pfizer et Zenica. Le ministre de la Santé a également révélé qu'il rencontrera la «semaine prochaine» les ambassadeurs de la Chine, la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour «discuter de la question du vaccin (anti-Covid)». Il a également précisé que le choix du vaccin «se fera sur la base du dossier scientifique» et à la condition «qu'il soit utilisé dans le pays du laboratoire fournisseur» et qu'il ait «prouvé son efficacité». Evoquant le volet épidémiologique, le ministre estime que la situation est «maîtrisée» et «stable dans de nombreux hôpitaux dans plusieurs wilayas». D'autre part, Benbouzid a expliqué que les enquêtes ont montré que la pénurie d'oxygène était due à une surconsommation. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a déclaré dimanche que l'Algérie «sera parmi les premiers pays à acquérir le vaccin anti Covid-19». Cette déclaration a été faite à la presse, à l'issue d'une réunion ministérielle consacrée à l'exploration du marché des vaccins anti-coronavirus, à laquelle ont pris part plusieurs ministres, ainsi que le directeur général de l'Institut Pasteur. Le Premier ministre a relevé que «plusieurs indicateurs confirmant que bon nombre de laboratoires avaient atteint la 3ème étape, à savoir : les essais sur les humains, afin de s'assurer de l'efficacité du vaccin et de son effet positif sur la santé humaine». Pour M. Djerad, lorsque viendra l'étape du vaccin, l'Algérie affrontera «un autre défi» après ceux de la «réalisation des tests de dépistage et l'acheminement des équipements et du matériel de protection à bord des avions de l'Armée nationale populaire (ANP)», «la garantie des bavettes», et «l'utilisation de la Chloroquine, grâce à laquelle nous avons réussi à protéger la santé des patients atteints du virus».