A Sidi Bel-Abbès toute la famille unioniste suit de près la situation du club. Une réunion devait se tenir mardi dernier, entre les responsables de l'USMBA et les représentants de la société Madar Hosting, sauf que la montagne a accouché d'une souris, le supposé conclave n'ayant pas eu lieu. En réalité, ce n'était qu'une rumeur sans fondement. Le nom d'un repreneur est avancé dans les quatre coins de la ville alors qu'en réalité, rien de cela n'est vrai. Cela signifie que le feuilleton est loin d'être terminé. Après une fin de saison chaotique, l'USMBA est toujours dans le flou. L'avenir s'annonce confus car, même si les dirigeants actuels ont montré une certaine volonté, il n'y a rien de concret jusque-là. A vrai dire, ces derniers, soucieux par l'avenir du club, ne sont pas appréciés par une frange des supporters, d'où les critiques qu'ils subissent systématiquement. Ces préjugés pourraient les décourager alors qu'ils fournissent des efforts pour redresser la situation. Or, et sans mettre en doute les desseins de l'équipe dirigeante, beaucoup estiment que les actuels responsables n'ont pas les moyens pour remettre sur de bons rails un club en perdition. Cependant, ces derniers ne sont pas du genre à abandonner le bateau. Pour ce qui est de l'avenir, il y aura une nouvelle conception compte tenu des déboires de la saison. Pour bien figurer en Ligue 1, il est indispensable de se donner les moyens humains et financiers nécessaires. Une politique de fond doit être engagée et chacun doit apporter sa pierre à l'édifice pour redonner au club sa véritable dimension. A commencer par la mise en place d'un organigramme digne d'un club professionnel. Ensuite, un recrutement judicieux et efficient. Ce sont là les grandes lignes du chantier qui attend le comité de l'USMBA. Les exigences des fans sont telles que la pression pèse déjà sur les épaules du premier responsable du conseil d'administration Benayad et son bureau, mais aussi ceux du président du CA, Morsli Abbès. Cela laisse supposer que les supporters ne vont pas se contenter d'une simple figuration de leur club favori. C'est la raison qui a poussé Benayad Kaddour à annoncer qu'il allait se retirer des affaires du club. Néanmoins, cette démission n'est pas encore effective. Plusieurs parties se sont mises à la recherche de potentiels repreneurs, afin de se mettre en conformité avec les conditions du club. Force est de reconnaître que le comité actuel n'est pas en mesure de répondre à toutes les doléances. Ainsi, certains pensent qu'il serait plus sensé au président et à son bureau d'ouvrir les portes à un bailleur de fonds solide qui assurera une bonne assise au club. Personne ne serait contre, y compris les responsables actuels. Il est certain que si les choses restent en l'état, on se dirige tout droit vers la faillite du club. Dans l'urgence, l'USMBA a besoin d'une manne financière conséquente pour régulariser les joueurs, afin d'entamer, par la suite, les préparatifs de la nouvelle saison. Pour éviter le pire, il faudrait une trentaine de milliards de centimes. Du côté des supporters, on évoque plusieurs pistes de repreneurs potentiels ayant les moyens de leur politique. Si rien n'est fait, la situation pourrait devenir encore plus grave car la Ligue 1 n'est pas une mince affaire. Le constat révèle que l'USMBA est un club qui a mal négocié son passage au statut de professionnel. A l'époque de l'amateurisme, l'USMBA parvenait toujours à se procurer les moyens lui permettant de « survivre ». Ces dernières années, les dirigeants se sont « égarés » dans la gestion approximative. La SSPA ainsi que le CA ne cessent de positiver en dépit de la crise. Les supporters, très inquiets par la situation, sont dans l'expectative et scrutent du côté du wali afin qu'il daigne mettre fin à la crise.