« Algérie : pays de toutes les révoltes » se veut être l'intitulé du reportage tendancieux « bricolé de toutes pièces » par un journaliste dont les intentions belliqueuses à l'égard de notre pays ne sont plus à démontrer. En effet, aussi bien la problématique que le choix des thèmes développés par Bernard de la Villardière et de ses mentors traduisent son goût prononcé pour le sensationnel, cher à la presse et tabloids de l'Occident en général et de la France en particulier, pour mieux tromper et enfumer les opinions publiques des deux rives de la Méditerranée. Ce journaliste qui a fait de ce type de journalisme son crédo, est surtout connu dans le milieu de la presse française pour ses positions politiques et ses penchants en faveur de l'extrême droite. Rien donc d'étonnant à le voir s'acoquiner avec Marine le Pen l'ennemie jurée de l'Algérie souveraine, forte et traçant sa route vers le progrès. Cette islamophobe et raciste notoire l'avait déjà sollicite en 2017, pour être son ministre de la propagande en cas de victoire. N'est-ce pas là, une première piste pour décrypter et comprendre la portée de cette intrusion dans le domaine réservé de notre vie intime en tant que société algérienne souveraine, jalouse de son mouvement historique du Hirak qui a émerveillé de nombreuses sociétés dans le monde par sa maturité, sa justesse, son esprit responsable et consensuel pour remettre en cause un système honni basé sur la rente, la corruption, la prébende et l'absence de démocratie ? Toute honte bue, sans crier gare et par traîtrise, dans son rôle de manipulateur et de faussaire avéré des médias mensonge, cet intrus comme à son habitude, a osé désinformer des millions de gens sans hésiter à asséner des contre vérités flagrantes. N'a-t-il pas en effet agi pour nous choquer, nous outrer et nous indigner, en faisant croire à son auditoire que les femmes algériennes à l'instar de leurs consœurs d'Arabie saoudite et d'Afghanistan ont besoin d'autorisation et d'un tuteur pour voyager ou travailler ? À vrai dire, à l'exception de celles et de ceux qui nourrissent le rêve d'un Etat islamique et d'une Société inféodée, manipulée par la secte internationale des frères musulmans, rien de tout cela en Algérie ! Les Algériens qui pratiquent dans leur majorité un islam tolérant du juste milieu hérité de leurs parents et ancêtres, n'ont rien à voir avec les machos de la monarchie des Al Saoud et les seigneurs de la guerre de Kaboul (ces barons détenteurs de champs de pavot, affiliés à un islam rigoriste des « fetwas » de l'interdit) qui considèrent la femme avec mépris, comme un sujet honteux devant se cacher dans l'espace public, mineure à vie et dont l'importance est moindre que celle d'un chameau ou un tout petit épervier, le compagnon de chasse des détenteurs de pétrodollars, ces gens vils qui frappent aux portes d'Israel pour lui faire allégeance, au détriment du peuple palestinien martyr. Ce reportage orienté et fait de « bonne guerre » par ce « journaleux » qui est de la même mouvance que ceux et celles qui n'ont jamais accepté et/ou assimilé l'idée de l'indépendance de notre pays et surtout, de sa volonté de le construire et d'y développer une société souveraine, moderne, digne et solidaire n'a pour finalité, nous l'avons bien compris, que de nuire à notre pays. Il est vrai que ce dernier a perdu ses réflexes d'autodéfense à l'international et son punch d'antan de par la faute d'une diplomatie apathique et recroquevillée sur elle-même. Oui ! Le film réalisé n'est qu'un tissu de mensonges blessants pour toutes nos femmes libres et résistantes qui portent leur pays dans leurs cœurs, elles qui ont fait le choix de l'aimer, de le chérir et de le protéger par devoir. Ces braves femmes « fahlate » qui font la fierté de l'Algérie éternelle et authentique à travers le continuum de sa riche Histoire, ont bravé les interdits de l'obscurantisme intégriste de la décennie noire et s'attèlent aujourd'hui aux côtés de leurs collègues de sexe masculin, à faire fonctionner : les administrations, les écoles, les universités, les collectivités locales, les hôpitaux civils et militaires, les entreprises publiques et privées, les arts et métiers, même les transports publics (avions, trains, métros, tramways) dans leurs rôles de commis d'un Etat pérenne. Elles contribuent et s'appliquent à faire leur travail du mieux qu'elles peuvent et ce, malgré toutes les contraintes et handicaps nés du mauvais fonctionnement d'institutions étatiques, à la gestion et à l'encadrement défaillants par la faute d'un pouvoir ripoux et de sa issaba tentaculaire qui ont détruit les fondements de l'Etat de Droit, tout au long de ces trois dernières décennies. Récemment, en cette période de la pandémie et du confinement, beaucoup parmi elles, en mères isolées, privées de leurs enfants et de leurs familles éprouvées par les mesures pesantes de distanciation, se sont distinguées sur le front des « blouses blanches » comme dans une véritable guerre des tranchées. En effet, en leurs qualités de médecins de tous grades confondus, d'infirmières, d'aides soignantes et de femmes de l'hygiène, elles ont combattu vaillamment la covid 19 avec courage, abnégation et professionnalisme. Nombreuses furent celles d'entre elles qui ont payé souvent de leurs vies, tant leur sens du devoir était remarquable. En se mettant au service de la population de leur pays, elles ont laissé derrière elles, des dizaines d'orphelines et d'orphelins. Ce tour de force est d'autant plus remarquable et significatif que les conditions de fonctionnement de nos établissements hospitaliers restent encore, très en deçà des standards internationaux, tant au plan humain que matériel. C'est dire, que les effets négatifs et désastreux de trois décennies de gabegie, d'investissements non prioritaires, non productifs et ne répondant pas aux besoins sociaux, sont passés par là. Alors ! Rendons hommage à ces femmes courage qui sont la fierté de l'Algérie de la dignité et de l'honneur, n'en déplaise aux esprits haineux et aux détracteurs de tous bords qui veulent maintenir la femme dans un rôle de mineure ! Honte à vous « oiseaux de malheur » qu'une Algérie qui panse ses plaies et blessures en cherchant péniblement sa voie en terrain miné, dérange au plus haut point ! N'en déplaise à ces rancuniers, depuis qu'elle s'est libérée du joug colonial dans sa quête de justice, de liberté, de savoir et de connaissance, la femme algérienne travaille et voyage librement sans tutelle ni contrainte majeure, si ce n'est celle de la prise en charge de son foyer, comme c'est le cas partout ailleurs dans le Monde. Et comme pour mieux planter le décor de cette pièce funeste ce journaliste machiavélique et perfide a articulé son reportage autour de figurantes et de figurants crédules et ignorants tout du but et du message visés. Pour nous narguer en guise de « bras d'honneur », ce journaliste va pousser son outrecuidance jusqu'à nous dire tout de go, que : « des équipes locales ont pu tourner en Algérie, pour le compte de l'émission enquête exclusive, un reportage de 75 minutes de manière clandestine. Des binationaux, circulant facilement entre les deux pays, ont transporté les enregistrements vidéo de l'autre rive de la méditerranée. » Comment est-ce possible que nos « frères » et « sœurs » de sang, puisse faire cela à leur pays natal ? Quelle situation déplorable que celle d'un pays devenu passoire et qui est ouvert à tout vent ! Est-ce que cela aurait-il pu se produire du temps du Président Houari Boumediène et du Colonel Kasdi Merbah, lorsque l'Algérie était considérée comme « la Mecque des résistants et des révolutionnaires » et gardait un œil vigilant sur ses intérêts suprêmes ? « Hagrouna ! », aurait dit, Ahmed Ben Bella. Dans ce reportage et dans le propre style de certains « philosophes et analystes politiques » adoubés par les médias mensonges comme l'incorrigible BHL à propos de la Libye, un authentique et zélé sioniste qui en veut lui aussi à l'Algérie pourtant son pays de naissance, comme d'ailleurs son compère Eric Zemmour, on nous propose de suivre passivement face à nos écrans cathodiques, le regard médusé, trois individus dont l'un, Ayoub l'égaré qui rêve d'un Etat islamique et deux femmes de deux camps diamétralement opposés ; Noor et Nardjes. Noor, cette « youtubeuse » avec un mari constamment collé à ses basques, est cheffe d'entreprise d'une ligne de burkini en même temps qu'elle prodigue des conseils de maquillage pour jeunes filles voilées dont elle est devenue semble-t-il, une idole qui se prête volontiers aux selfies avec ses fans. Nardjes quant à elle, danseuse comédienne souhaite vivre à l'occidentale sans se soucier du regard d'autrui. Même que son père lui ferme la porte au nez à partir de 20 heures lorsqu'elle cherche à prendre du plaisir et sortir en boite avec ses amis. Après le reportage, Noor a réagi sur son compte instagram en dénonçant la manipulation de la chaine française. À ce propos, s'adressant à M6 elle exprime son point de vue: « Je suis vraiment déçue par votre manque de professionnalisme et je regrette vraiment d'avoir participé à votre reportage. Lorsque vous m'avez contactée il a été question qu'on parle de l'émancipation de la femme algérienne. J'étais loin de m'imaginer que j'allais être utilisée, pour donner une mauvaise image des femmes, des hommes algériens et de notre pays l'Algérie ». N'est-ce pas trop tard ce mea culpa pathétique, bien qu'il ne peut s'agir dans ce cas là, que d'une erreur de jeunesse ! Dans tout cela, l'on est en droit de se questionner pourquoi cette jeune femme grisée par le succès n'a pas trouvé quelqu'un dans son entourage pour mieux la conseiller ! Oui ! La manipulation et le manque de transparence a bien fonctionné par l'intermédiaire d'une journaliste franco-algérienne qui a assuré la réalisation du film, avec l'aide d'un « fixeur algérien », munis d'une fausse autorisation de tournage. Quoique victimes d'une arnaque parce que mis en confiance, les figurantes et les figurants ont tout de même permis à l'équipe du tournage de causer, un lourd préjudice à la femme algérienne et à l'autorité de l'Etat! C'est dire que la « locomotive Algérie » à bien besoin d'une révision générale et d'une adaptation technique aux nouveaux rails sur lesquels la nouvelle République doit rouler pour arriver à bon port comme le demande le Hirak historique. Cette énième conspiration des médias français contre les intérêts et aspirations du peuple algérien est là pour admettre, que l'Algérie continue d'être une source d'inspiration pour toute une pléiade d'analystes de divers horizons, mais aussi, bien des centres financiers et des lobbies soucieux de la fructification de leurs intérêts en passe d'être réduits comme une peau de chagrin dans la configuration actuelle de l'Algérie qui cherche aujourd'hui à vouloir se libérer des ondes négatives de cette France néocoloniale. Que de mobilisations pour un seul pays ! Il est vrai que la géographie nous a quelque peu gâtés et que la position géostratégique dont dispose notre pays, ne peut laisser indifférent ! C'est là une reconnaissance implicite du poids spécifique de cette Algérie qui attise bien des convoitises. Mais au-delà de cet intérêt motivé, il est à croire que les scénarii élaborés par les centres d'intelligence d'outre-mer prêchent tous par défaut de « réal-politik » dans la mesure où les prismes déformants de ces analystes nous perçoivent tantôt comme département d'outre-mer qui chagrine la nostalgie coloniale, tantôt comme marché potentiel à maintenir à tout prix parce que convoité par d'autres concurrents potentiels qu'ils soient américains, italiens, chinois, russes, allemands ou turcs ... Le projet « Désertec » est là pour rappeler que le jeu est bien serré ! Bien sûr qu'au regard de notre passé et surtout des deux premières décennies postindépendances, cela est profondément blessant que nous soyons réduits au simple statut d'ancienne colonie ou à défaut, à un marché où s'exerce la fonction exclusive de consommateurs de biens et de services essentiellement d'importation! Ces visions réductrices sont la négation même du rôle civilisationnel et modèle qu'a joué notre pays aux côtés des autres peuples opprimés pour établir un nouvel ordre mondial et dans le mouvement de décolonisation que certaines puissances n'ont jamais admis et ne lui ont jamais pardonné. Il faut absolument se défaire de l'idée et de ce statut inapproprié d'une Algérie considérée comme un « pré carré » et une « réserve protégée » ad vitam aeternam reliés par un cordon ombilical à l'espace nourricier d'outre-mer ! Elle doit-être plutôt, ce pays continent qu'elle est et qui doit tirer sans complexe aucun, sa riche personnalité de ses diversités plurielles forgées au gré d'une sédimentation et d'un brassage des cultures amazighe, arabe, africaine et méditerranéenne. C'est au carrefour de ces dimensions qu'apparaît la spécificité algérienne dans toute sa complexité et la splendeur de son identité. Il est vrai que l'analyse dans ce cas n'est pas toujours chose aisée ! Mais cela nous irrite que les approches parcellaires de ceux qui tentent de braquer sur nous les rayons de l'analyse pour nous scruter et, nous étudier par rapport à chacune de nos différentes appartenances mais jamais, dans l'interdépendance de ces multiples dimensions, comme si l'objectif essentiel est surtout de chercher à nous diviser et donc, de nous affaiblir ! Qu'ils sachent une bonne fois pour toute que leur regard extérieur inscrit dans une vision fortement réductrice, ne peut être qu'une déformation de la réalité d'un pays et d'une Nation qui se distinguent par des attributs et des attitudes spécifiques qui élargissent le spectre du domaine de l'analyse aléatoire. C'est en cela que l'Algérie gêne et dérange et tant pis pour ceux qui n'arrivent pas à la percevoir comme pays indépendant, libre et souverain ! Certes ! Elle contrarie les visées et calculs parce qu'imprévisible, rebelle et matériau complexe d'études et d'analyse ! Mais que peut-on y faire ? Pour celles et ceux qui savent tâter son « pouls » et prendre sa température, cette Algérie là, s'analyse de façon intrinsèque et sans arrière pensée par des regards qui savent la scruter dans la profondeur de ses entrailles à la manière d'une échographie ! Alors, oui ! Si nous voulons couper l'herbe sous les pieds de ceux qui cherchent à s'immiscer dans nos affaires intérieures et ne pas prêter le flanc aux critiques et manipulations, il est de notre devoir et de notre responsabilité collective et individuelle d'expliquer et de donner une lisibilité de notre image qui puisse permettre aux autres de mieux nous connaître et de mieux nous respecter. Et puis ! Personne ne peut nier le caractère laborieux et studieux de l'Algérie des années 70 ! Cette Algérie fraternelle, conviviale à souhait, si proche des intérêts de son peuple et qui en toute modestie et objectivité était respectée dans le concert des Nations. Elle était même perçue comme une « locomotive » de bien des espoirs et comme un élément moteur et un partenaire incontournable en Afrique et dans le Tiers Monde ! C'est au cours de la décennie 80 que la diversion et la rupture ont pris forme et que le projet de bien-être global de la société a commencé à s'éclipser. C'est à partir de là que le pacte de bien être social fut rompu, dès lors que la classe moyenne s'est appauvrie ! L'édifice républicain si patiemment construit a commencé à s'effriter ! Les liens entre les différentes strates de la société se sont distendus, la cohésion sociale s'est effilochée, l'individualisme et l'affairisme ont pris le dessus, la moralité a perdu son essence, les valeurs productives se sont estompées, la rapine, le gain facile et la corruption se sont institutionnalisés, le savoir s'est émoussé et l'informel a envahi tout l'espace de la sphère économique dé-monopolisée, sous encadrée, gérée et pilotée à vue, sans perspective et sans planification à moyen et long termes. Le peuple ébahi assista impuissant et médusé, tel un figurant à la mort programmée de ce pays qui a fini par s'enfermer sur lui même, comme par désespoir, par honte et par dépit. Et pourtant, s'il n'a pas tout à fait chaviré c'est que quelque part des « ressorts » ont bien fonctionné chez ces militantes et militants inconditionnels de l'Algérie éternelle qui cultivent le sens de l'honneur, de la dignité, du respect de la chose publique, du patrimoine matériel et immatériel du pays et de la préservation des richesses de la Collectivité. Ce que certains appellent « miracle » ou « baraka » ne sont en fait que le résultat de la résistance et de la résilience d'hommes et de femmes formés et éduqués dans la stricte application des valeurs de partage et de solidarité. Cette Algérie de l'entre les deux extrêmes, zappée par le reportage scandaleux dirigé par ce Monsieur Bernard de la Villardière, a su contenir sa souffrance quotidienne faite d'érosion du pouvoir d'achat, de pauvreté, de précarité de vie, de marginalisation et d'exclusion de pans entiers de la société face à l'enjeu de sa survie. Elle ne s'est jamais mise au service d'intérêts étrangers pour avoir fait ses premières armes dans le volontariat de la Révolution agraire et dans le Service national ouvert sur les grands chantiers tels le « Barrage vert » et la « Route de l'Unité Africaine » ou la « Transsaharienne » ce mégaprojet de communication, d'échanges et de transport des biens entre de nombreux pays africains du Nord et du Sud. Faire taire les sirènes de malheur qui nous cherchent des noises, c'est aller d'un pas résolu vers le projet d'une « Algérie libre et démocratique », cette aspiration portée par des millions de citoyennes et citoyens, depuis le 22 février 2019. La première chose à rechercher et à mettre en œuvre est avant tout, celle de gagner la confiance du cœur et de la raison du peuple et de ses élites d'ici et d'ailleurs. Car sans cette confiance retrouvée et préservée, rien ne sera possible et/ou réalisable. Sans elle, l'Algérie ne sera pas remise sur de véritables rails ; ceux de la justice, du progrès, de la modernité, de l'équité et du développement durable. Ecrire la légende, la romance d'une nation digne de ce nom ne saurait se faire uniquement en intra-muros, dans des cabinets restreints travaillant dans des espaces feutrés et capitonnés. Sans démocratie, sans transparence, sans ouverture aux débats sur des idées novatrices, fortes et déterminantes pour l'avenir de notre pays et la cohésion de notre société plurielle qui se veut être unie et fraternelle, l'Algérie, ne peut ni fonctionner, ni se construire, ni se développer durablement pour le bien-être de ses citoyennes et ses citoyens. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir et méditer ces multiples exploits et initiatives, ces actes solidaires remarquables, individuels ou collectifs qu'ont suscités l'isolement et le confinement total de la wilaya de Blida, face à la pandémie du Coronavirus. Cela démontre s'il en était besoin toute la vitalité, l'intelligence et le désir de bien faire de notre peuple lorsqu'il mesure à sa juste valeur, le bien fondé de ses efforts et de la mobilisation de sa jeunesse enthousiaste et solidaire, dans la continuité de son grand Mouvement populaire et pacifique du Hirak. Il faut considérer l'indispensable et nécessaire regain de confiance comme étant intimement lié à la volonté d'accepter et de mettre en œuvre un mode de gouvernance plus juste et mieux approprié, aux grands défis qui attendent notre peuple et notre pays. Car si les décideurs et gouvernants continuent à travailler et à gouverner dans la peur de déplaire, ils ne feraient que réagir à la conjoncture et au, courtermisme, mais sans beaucoup de réflexion, de concertation, d'analyse et /ou de maturation de leurs actions. Ils doivent donc, tourner le dos à la politique du « pilotage à vue » que leurs prédécesseurs ont initiée dans les années 80 et qui fut érigée en système de gouvernance avec l'avènement du « boutéflikisme » en 1999. Il est donc impérieux et indispensable de faire de la prospective, de planifier et d'anticiper sur les évènements à moyen et long termes. Cela signifie et voudra dire qu'il faille, élaborer et mettre en œuvre une politique en rupture avec celle consistant à limiter les actions à de simples « planches et chapelets » de réformes, le plus souvent incohérentes car non inscrites dans une stratégie à long terme et sans appropriation sociale. Non concitoyens sont en attente, de signaux forts de changement et d'apaisement. Le regain de confiance a un prix ! Beaucoup de travail reste à faire pour résorber l'accumulation de nos ressentiments enfouis au plus profond de nous-mêmes. C'est sur l'état de déprime de la population, ses angoisses et ses incertitudes que surfent les ennemis de l'Algérie ! Nos décideurs et gouvernants doivent faire preuve de plus d'imagination et de plus de créativité car notre peuple, à l'instar de bien d'autres à travers le Monde, a besoin qu'on le fasse rêver sur un grand projet national fédérateur des volontés et des initiatives, pourtant disponibles et importantes, et qui soit à hauteur de la dimension géostratégique de notre «pays-continent». N'est-ce pas que « khaoua khaoua », ce magnifique et sincère cri de ralliement clamé tout au long de l'année 2019 dans les rues de nos villes dans un même élan de solidarité est ce formidable capital pour un nouveau départ d'une Algérie authentique capable de réaliser les rêves des générations anciennes, celle de Novembre notamment, pour libérer socialement, économiquement et culturellement le pays de tout asservissement ? N'est pas là, la meilleure des réponses à opposer aux ennemis de l'Algérie et qui permettra à nos concitoyennes et concitoyens de voir avec indifférence certains documentaires de média mensonges occidentaux ? *Professeur