«Chaque vendredi soir, je quitte le palais de Carthage pour ma maison à Sousse et y revenir chaque lundi matin. D'ailleurs je disais à mon épouse: 'Chaque lundi je reviens à l'internat''.» Moncef Marzouki, président tunisien La diffusion du reportage Le Trésor caché du dictateur dimanche sur M6, sur les résidus de la révolution tunisienne devait être une enquête objective et surtout politiquement correct, mais finalement, le journaliste reporter, Bernard de La Villardière, nous a offert un exemple type de propagande audiovisuelle au service d'un clan bien en place. Une émission de propagande à la gloire des islamistes et de leur allié non déclaré, Moncef Marzouki. Les Tunisiens se sont déchaînés dans les réseaux sociaux dès la fin de l'émission, dénonçant une opération de communication commanditée par Ennahda et le président en exercice, Marzouki. Ce qui dérange les téléspectateurs tunisiens, mais aussi les Algériens qui le regardaient hier dont l'écrivain algérien qui avait écrit sur sa page Facebook: «C'est le timing de l'émission qui m'inquiète.» Pourquoi un sujet réchauffé sur Le Trésor caché du dictateur à seulement treize jours des élections législatives tunisiennes? Selon certains sites tunisiens, l'Enquête exclusive du présentateur de l'émission, Bernard de La Villardière, sous la direction de Vincent Nouzille, a été réalisée depuis mai 2013. Etait-ce la même enquête ou a-t-elle été revue et corrigée à la demande de Moncef Marzouki et de ses alliés islamistes pour des raisons bassement électoralistes? Le reportage montre un régime «islamiste modéré» qui gouverne la Tunisie depuis l'imposture électorale du 23 octobre 2011. La majorité des Tunisiens reprochent à Bernard de La Villardière d'être le communiquant en chef de Moncef Marzouki qui est en pleine campagne électorale. Bernard de La Villardière s'est rendu à Tunis en septembre 2014 après des tractations avec deux proches conseillers de Moncef Marzouki. Le Trésor caché du dictateur étant un sujet à sensation et vendeur- la société productrice d'Enquête exclusive dont le siège se trouve à Boulogne Billancourt, à savoir Patrick Spica Productions (PSP), ait voulu réactualiser son sujet. Dans les 30 dernières minutes de cette enquête pas vraiment exclusive, on assiste à une «pompeuse» mise en scène de Moncef Marzouki, en maître de cérémonie, qui organise une visite guidée dans le palais de Carthage au journaliste français De la Villardière, présentant le président actuel comme un dirigeant «humble» et «modeste», qui ne garde pas les cadeaux que lui offrent les dirigeants étrangers, pour lui, qui ne porte pas de cravate par démarcation de l'ancien locataire de Carthage et qui a ouvert le palais présidentiel au peuple, lui qui était interdit sous Bourguiba et Ben Ali. Selon certains médias, Vincent Nouzille, l'auteur de ce document vendu à M6, qui est journaliste d'investigation et écrivain, n'était pas du tout d'accord avec Bernard de La Villardière pour modifier in extremis le reportage en question. Idem pour Jean-Michel Tricot, le directeur de la rédaction de l'émission. Pour preuve, l'interview réalisée par de La Villardière à la ministre du Tourisme, Amel Karboul a été censurée du montage final, alors qu'il l'avait rencontrée et longuement interviewée. Le reportage est calculé et prémédité pour favoriser le candidat de la France à la présidentielle tunisienne, Moncef Marzouki. [email protected]
