Même si personne ne veut s'aventurer à donner la date exacte de la rentrée scolaire 2020/2021, on devine que le rendez-vous est proche, notamment en se fiant aux intenses préparatifs qui se déroulent sur le terrain. Parmi les préparatifs en question, il y a cette rencontre de consultation et de concertation qui réunira aujourd'hui, dimanche 27 septembre, au siège du ministère de l'Education nationale, les syndicats du secteur et les responsables du ministère de tutelle. Les scénarios de la rentrée scolaire figurent, en effet, comme point exclusif au menu principal de cette réunion, qui devrait aboutir à des solutions consensuelles, les meilleures possibles qui préserveraient la santé des élèves et de leurs parents, ainsi que celle des enseignants et de toute la famille de l'éducation. Au-delà, donc, de la date de reprise des cours, qui dépend exclusivement de l'avis du Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution de la pandémie, et du protocole sanitaire à mettre en place dès le premier jour, qui sera des plus stricts, comme l'ont souligné lors de deux récentes occasions le président de la République et le Premier ministre, il s'agirait d'aller vers le scénario de fond, soit le déroulement de toute l'année scolaire dans ces conditions particulières de la menace du Covid-19. Joint hier au téléphone, le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, nous dira que l'objet de la rencontre sera axé sur « les scénarios possibles de la rentrée scolaire ». « Nous allons, à l'occasion de cette rencontre, prendre connaissance des scénarios établis dans ce sens par le ministère de tutelle, qui a chargé récemment une équipe d'experts de se pencher sur le sujet et qui a rendu son rapport, avant d'élaborer nos propres propositions et remettre à la tutelle », nous a expliqué notre interlocuteur. Ce dernier a rappelé qu'il en a été ainsi à la veille des examens de fin d'année et qu'il en sera toujours ainsi, car il est indispensable de connaître les scénarios de la tutelle avant d'émettre le point de vue du syndicat Cnapeste. Ce dernier devrait réunir ses membres immédiatement après la rencontre avec le ministre de l'Education afin de se concerter sur le ou les scénarios de la rentrée scolaires, a laissé entendre M. Boudiba. Ce n'est pas le cas d'autres syndicats qui devraient émettre leurs propositions lors de la rencontre d'aujourd'hui. Des propositions qui ne sont pas loin des scénarios élaborés par l'équipe d'experts installée par le ministre de l'Education. Selon certaines indiscrétions, on parle dans ce contexte de l'application du principe de double vacation, de la réduction du volume horaire et diviser le groupe en deux afin d'instaurer la distanciation physique ou encore la répartition des cours d'une journée sur deux, voire d'une semaine sur deux pour créer les conditions nécessaires à l'application des gestes barrières. Quant à la rentrée scolaire, sous réserve de l'évolution de la pandémie, elle pourrait avoir lieu au courant de la première semaine du mois de novembre. Les enseignants, qui ont rejoint hier les centres de correction de l'examen du baccalauréat, ne peuvent clore cette opération avant une quinzaine de jours, sans parler d'une troisième correction probable dans le cas d'une différence remarquable dans les notes entre la première et la seconde correction, qui allongerait ce délai d'une semaine, ajoutant à cela la proclamation des résultats, et on aura une rentrée scolaire assurément après le 1er novembre, ont suggéré des sources concordantes.