Malgré les revendications des chauffeurs de taxis inter-wilayas de supprimer la condition de présenter une attestation de la Casnos pour percevoir l'indemnité de 30.000 DA, ils restent soumis à cette obligation conformément à la réglementation. Le coordinateur national du Bureau national de syndicat de transport de voyageurs et de marchandises, contacté hier, a expliqué que «toutes les tentatives entreprises pour lever cette exigence ont été vaines et les chauffeurs de taxis inter-wilayas sont obligés de présenter une attestation de mise à jour des cotisations à la CASNOS pour bénéficier des cette indemnité. C'est la loi qui s'applique à tout le monde». Selon notre interlocuteur, près de 1.000 dossiers ont été déposés jusqu'à présent à la direction des Transports d'Oran pour percevoir les 30.000 DA. Des dossiers qui comportent, notamment, cette attestation de la CASNOS. Pour ceux qui ne sont pas à jour dans leurs cotisations, ils seront privés de l'indemnité, a assuré le représentant du SNTT. La question semble être réglée, certes, mais les mécontentements des professionnels lésés qui n'ont pas pu retirer ce document de la CASNOS, n'étant pas à jour en matière de cotisations, sont toujours d'actualité. Cependant, la situation de la corporation ne s'est pas améliorée pour autant, nous a confié le représentant du bureau national du syndicat, vu que l'activité des taxis inter-wilayas est encore gelée et ce, depuis le mois de mars dernier. «Cette mise au chômage forcé a ouvert les portes, nous dira notre interlocuteur, «à la prolifération du transport clandestin de la part des étrangers à la profession mais aussi de la part des professionnels eux-mêmes. Ce qui a aggravé le problème et risque de porter atteinte à la profession qui est soumise à une règlementation bien définie dans les textes de loi». En effet, les réseaux sociaux sont devenus un support idéal pour faire appel à la clientèle désirant voyager entre les wilayas. Des post sont publiés sur les réseaux sociaux avec heure du départ, destination, prix proposé et numéro de téléphone. Une situation qui semble arranger et le client et le transporteur en attendant que le gouvernement autorise de nouveau le transport extra-muros. Afin de mettre fin à toutes ces dérives que connaît, actuellement, l'activité de taxi, le Bureau de wilaya du SNTT compte se réunir, aujourd'hui, avec à l'ordre du jour, le gel de l'activité, la pratique de la clandestinité par les professionnels et les actions à entreprendre. Toutes les propositions du Bureau de wilaya seront transmises à la Fédération des transporteurs, affiliée à l'UGTA, «seule instance habilitée à trancher sur les points évoqués lors de cette réunion», est-il indiqué.