L'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) a dénoncé, à travers sa page Facebook, les hausses des prix de certaines denrées alimentaires de base. Contacté par nos soins, le président de l'Association, Mustapha Zebdi a mis en garde les autorités contre les augmentations anarchiques des prix des denrées alimentaires notamment les produits de large consommation, en ce moment de crise sanitaire. Il a affirmé que les augmentations ont atteint jusqu'à 40 %. Pourtant affirme-t-il, les hausses n'ont pas dépassé les 3 DA au niveau de la production, pointant ainsi du doigt les commerçants. Le président de l'Association a cité le cas des pâtes alimentaires, dont certaines marques ont connu une hausse de prix. Pourtant, affirme-t-il, la matière première est subventionnée par l'Etat. Ces augmentations anarchiques qui diffèrent d'une wilaya à une autre sont injustifiables et irraisonnables, aux yeux du président de l'Association. M.Zebdi a également cité le cas d'une marque d'eau minérale (en bouteille) ayant connu une augmentation de 5 DA «après l'introduction d'une taxe de 1 DA sur l'eau minérale vendue dans les bouteilles, dans la Loi de finances 2021. Affirmant que cette augmentation est «exagérée». Le président de l'Association a affirmé que d'autres produits ont connu aussi des augmentations, précisant que les augmentations varient d'un commerçant à un autre et d'une wilaya à une autre. Notre interlocuteur dénonce le fait que ces augmentations n'obéissent à aucune logique commerciale, sauf à la loi de la jungle, dit-il. Et ce, au moment où l'on assiste à une érosion du pouvoir d'achat, sachant que les ménages en situation de précarité tentent de réduire au maximum leur consommation, en cette période de crise. Pour le président de l'Association nationale de protection des consommateurs El Aman', Hassan Menouar, cette situation de crise sanitaire, économique, financière et crise d'incertitude doit être surmontée par la solidarité. Il estime que rien ne justifie, pour le moment, la hausse des prix de certains produits alimentaires, ni au niveau de la production ni au niveau de la distribution ou de la vente au détail. Et de souligner que certains ont affirmé que la dévaluation du dinar est derrière cette hausse des prix, mais pour le président de l'Association El Aman', la majorité des produits mis sur le marché sont d'anciens stocks. Pour M. Menouar, les producteurs et les commerçants doivent faire preuve de solidarité envers le citoyen notamment en cette période de crise exceptionnelle. Et d'appeler les autorités compétentes à effectuer des contrôles, en amont, auprès des unités de production, et non pas se contenter d'inspecter seulement les commerçants.