L'augmentation du débit internet fixe minimum de 2 à 4 Mégabits/seconde (Mbps) en Algérie n'est que le début d'un programme d'amélioration de la connexion internet visant à aller vers des débits minimums supérieurs, a déclaré jeudi le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar. Pour rappel, Algérie Télécom a annoncé mercredi dernier avoir lancé des essais techniques en vue de permettre à 2 millions d'abonnés de doubler le débit de la connexion internet. Le ministre a, dans ce sens, fait savoir que «ces tests techniques effectués, ces derniers jours, sur le territoire national, sont concluants». Sur un autre plan, M. Boumzar a indiqué qu'»Algérie Télécom va valider des offres relatives aux différents autres débits auprès de l'Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE), afin d'encourager les abonnés à migrer vers des débits plus importants». M. Boumzar avait déclaré, en janvier dernier à l'APS, que le débit internet minimum sera augmenté en Algérie, l'objectif à court terme étant d'arriver à un débit de 4 à 8 mégas permettant ainsi un accès aisé à la vidéo haute définition et autres contenus à valeur ajoutée. Les micro-entreprises appelées à investir le secteur des télécoms Par ailleurs, Brahim Boumzar, qui présidait une réunion d'évaluation de l'accord signé, en juin dernier, avec le secteur de la micro-entreprise, a appelé ces dernières ainsi que les jeunes porteurs de projets à investir «davantage» dans les projets de modernisation du secteur. «Nous sommes convaincus que les moyens de la Poste et des Télécommunications sont insuffisants pour réaliser l'ensemble des projets de modernisation du secteur», a déclaré à l'APS M. Boumzar. Pour rappel, une convention-cadre entre le secteur de la Poste et des Télécommunications et celui de la Micro-entreprise et des Start-up a été signée, le 11 juin dernier, en vue d'encourager les idées et les projets des jeunes dans les deux secteurs, notamment les projets de modernisation du réseau des télécommunications à travers le pays. M. Boumzar a fait savoir que cette rencontre a pour but de faire une évaluation par rapport à la mise en œuvre sur le terrain de cet accord, indiquant avoir constaté que «des clauses dans les cahiers des charges n'incitaient pas les jeunes à investir». «Nous avons demandé à Algérie Télécom et Algérie Poste de réviser certaines clauses dans les cahiers des charges afin de donner la priorité à ces jeunes concernant les projets lancés par le secteur», a-t-il assuré. Il affirme avoir « donné des instructions » pour que «les cahiers des charges, qui concernaient seulement certains segments du secteur de la Poste et des Télécommunications, soient élargis à d'autres activités afin d ́accélérer la modernisation des infrastructures et l'appropriation des moyens de paiement électroniques au niveau local». Un plan de charge pour les micro-entreprises De son côté, Algérie Télécom a indiqué avoir engagé plusieurs actions visant à permettre à ces micro-entreprises de participer au développement de l'infrastructure liée au réseau en cuivre et en fibre à travers le territoire national. Elle a, ainsi, enregistré, depuis fin décembre dernier, 2.547 soumissions émises par des micro-entreprises, dont 1.113 ont été sélectionnées, notamment dans la réalisation des réseaux de distribution cuivre et fibre optique. Selon l'opérateur historique, ces micro-entreprises peuvent raccorder entre 200.000 et 400.000 logements par année au réseau fixe en cuivre et en fibre optique et réaliser des études de raccordement à ce réseau pour 100.000 à 300.000 logements pas an, ainsi que la réalisation entre 2.000 et 4.000 km de fibre optique par an. L'entreprise a également mis en avant le programme d'aide au développement de la micro-entreprise portant sur l'accompagnement des jeunes porteurs de projets dans leurs parcours de création d'entreprise. Le programme d'Algérie Télécom vise aussi à assurer à ces jeunes des formations et le suivi légal et réglementaire des entreprises ainsi créées.