Y a-t-il risque que la variant britannique domine la circulation virale en Algérie dans le court terme ? C'est la question que se sont posée d'autres pays immédiatement après avoir enregistré chez eux les premières détections de ce variant qui a une contagiosité plus forte, de 50 à 74 %, et à laquelle ne répondent pas les spécialistes de la Commission de suivi des mesures de prévention et de lutte contre la propagation du Covid-19. Pour le moment, on se limite à publier les statistiques sans aucun commentaire. Ainsi annonce jeudi l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) dans un communiqué publié sur sa page facebook que six (6) nouveaux cas du variant britannique du coronavirus (Covid-19) ont été détectés en Algérie. «Dans la continuité des activités de séquençage des virus SARS-CoV-2 mises en place par l'Institut Pasteur d'Algérie dans le contexte de surveillance des variants circulant actuellement dans le monde, et suite à la confirmation le 25 février dernier de deux cas porteurs du variant britannique à Alger, six autres cas porteurs de ce même variant ont été détectés ce jour 04 mars 2021 au niveau des laboratoires de l'IPA», indique le communiqué. «Il s'agit de quatre sujets contacts, détectés dans le cadre des enquêtes épidémiologiques autour de l'un des deux premiers cas et de deux nouveaux cas, actuellement en isolement au niveau de l'EHS d'El-Kettar et de l'EPH de Rouiba», a précisé l'IPA. Deux premiers cas du variant britannique du Covid-19 ont été détectés, le 25 février dernier, en Algérie chez un membre du personnel de santé de l'EHS de psychiatrie de Chéraga (isolé actuellement) et chez un émigré venant de France pour l'enterrement de son père, rappelle-t-on. Les mesures préventives adoptées par l'Algérie ont montré leur efficacité, mais ce variant britannique nécessite des actions urgentes dès l'apparition du premier cas, et la lenteur des enquêtes épidémiologiques et la recherche des sujets contacts seraient malvenues pour tenter de le neutraliser et éviter une plus vaste expansion de sa circulation. Car, dans au moins 60 pays et territoires du monde où il s'est propagé, on est passé d'un cas à des clusters en deux semaines. En Angleterre, où il fut détecté pour la première fois au mois de septembre dernier, cette forme du Sars-Cov2 a pris entre deux et quatre mois pour s'installer sur le tout le territoire. Certes, le gouvernement a appelé à une plus grande vigilance en matière de respect des mesures préventives, mais l'indiscipline totale caractérise les comportements sur le terrain. Une indiscipline qui pourrait se payer chèrement dans les prochaines semaines.