Les walis, ces grands commis de l'Etat, qui ont d'importantes et sensibles missions au niveau local, dont celles relatives au développement, de la bonne marche des services publics, de l'ordre public et de la sécurité dans sa plus large interprétation, accomplissent leur travail dans un cadre très strict où leurs pas sont suivis par la tutelle, d'une manière régulière. Ils sont en cela «soumis à une évaluation périodique basée sur des normes spécifiques liées à leurs domaines d'intervention», comme l'a précisé le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud, dans sa réponse à une question d'un membre du Conseil de la Nation, lors d'une séance plénière, tenue jeudi dernier, et présidée par Salah Goudjil, président du Conseil. M. Beldjoud ajoutant, dans ce sillage, que «la fonction de wali est d'autant plus importante et sensible qu'il est considéré comme étant le premier responsable au niveau local, en sa qualité de représentant de l'Etat et de délégué du Gouvernement qui veille à la mise en œuvre des instructions et mesures en faveur du développement local». Il a indiqué également, sur le même registre, que «la nomination à ce poste relève des prérogatives du président de la République, conformément aux dispositions de l'article 92 de la Constitution, où la nomination à cette fonction est soumise à des dispositions spécifiques et des critères précis. Les candidats sont sélectionnés parmi les cadres ayant une expérience dans la gestion locale et un niveau universitaire». Bien évidemment, le wali n'est pas confronté seul à toutes les missions qui lui incombent, car la question de la réalisation du développement local exige la conjugaison des efforts de tous les acteurs locaux, à savoir les responsables, les élus, la société civile et toutes les compétences, et ce, dans le cadre de la concrétisation des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment à la lumière de la situation sensible que traverse le pays, relèvera-t-il. Assurant dans ce contexte que «des problèmes sont enregistrés, au niveau de certaines wilayas et résolus en fonction des moyens offerts afin d'améliorer les conditions de vie du citoyen». Interrogé sur le développement local dans la wilaya de Jijel, le ministre a répondu qu' «en dépit des conditions sanitaires dues à la pandémie de Covid-19, une évolution considérable a été enregistrée en termes de critères de développement dans ladite wilaya», citant la réception par la wilaya, fin 2020, de nombre de projets dans différents secteurs, notamment la réception de 236 opérations dans le cadre de programmes sectoriels, 117 opérations dans le cadre des plans de développement de la commune et 317 opérations de le cadre des programmes de réhabilitation. Faisant état du recensement, dans la même wilaya, de 238 zones d'ombre, d'un nombre global des opérations s'élevant à 678, où 264 ont bénéficié de la prise en charge financière d'un montant de 4,05 milliards de DA, en sus de la réception et la distribution de nombre de logements de différentes formules. 99,63% des dossiers des victimes du terrorisme traités au niveau national Par ailleurs, concernant la prise en charge des victimes du terrorisme, M. Beldjoud a affirmé, par la même occasion, que 99,63% des dossiers des victimes du terrorisme, au niveau national, ont déjà été traités, permettant «le versement d'indemnisations et de redevances légales à ces familles, outre les mesures de prise en charge sociale». Les pouvoirs publics «travaillent d'arrache-pied pour la prise en charge des catégories sociales parmi les victimes du terrorisme et leurs familles, en vue de leur assurer une vie décente», a-t-il indiqué à ce propos. Concernant l'instruction interministérielle du 19 février 2018, laquelle stipule que la pension mensuelle des victimes du terrorisme ne peut être inférieure à une fois et demie le salaire national minimum garanti (SNMG), M. Beldjoud a souligné que l'application de cette instruction a achoppé «à plusieurs entraves d'ordre technique et financier, notamment le fait que parmi les victimes du terrorisme figurent également des victimes mineures, des victimes de viols et autres ce qui avait nécessité à l'époque la promulgation d'une instruction par le Premier ministre à l'effet de remédier à ces entraves». C'est ce qui a conduit au «gel de cette instruction», afin de préserver le principe d'équité entre citoyens». Précisant que l'instruction en question faisait l'objet de «révision par les parties concernées en vue de définir les solutions techniques et financières pour sa mise en œuvre». Par ailleurs, M. Beldjoud qui s'exprimait sur les veuves d'invalides devant bénéficier des pensions de leurs maris décédés, quelles que soient les causes du décès, a indiqué que les textes règlementaires en vigueur étaient «clairs», citant le décret exécutif n° 99-47 de février 1999 relatif à lindemnisation des personnes physiques victimes de dommages corporels par suite dactes terroristes ou d'accidents survenus dans le cadre de la lutte anti-terroriste, ainsi qu'à leurs ayants-droit. Mais cette indemnisation n'a plus lieu d'être une fois la victime décédée, et ne saurait être versée à ses héritiers, sauf dans le cas ou le décès est causé par l'aggravation du dommage corporel», a-t-il encore expliqué.