La grève nationale d'une journée à laquelle a appelé l'intersyndicale de l'éducation, ayant regroupé les trois syndicats (UNPEF, SATEF et CELA), a été «largement suivie» dans les trois paliers, selon ses initiateurs. Contacté par nos soins, Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'Unpef, a avancé un taux de participation nationale de 60 à 70%. Bien évidemment, avec la tenue de rassemblements devant les sièges des directions de wilaya de l'éducation. Le porte-parole de l'Unpef a affirmé que la grève a été suivie à travers plusieurs wilayas avec des taux mitigés. Selon lui, le taux de suivi à l'Est d'Alger était de « 80% » et «le taux le plus faible enregistré dans les wilayas du centre du pays est celui de la wilaya de Tipaza avec 55%». En ce qui concerne l'Est du pays, « le taux de suivi le plus élevé a été enregistré dans la wilaya de Khenchela et Biskra atteignant les 80% et avec le taux le plus faible enregistré dans la wilaya de Guelma, autour de 60%». Dans le sud du pays, « le taux le plus élevé a été enregistré dans la wilaya d'Ouargla avec un taux de 67% et le plus faible a été enregistré dans la wilaya d'Adrar avec 32% ». M. Lamri Zegar a affirmé que le secteur est en ébullition et le personnel de l'Education n'arrive plus à supporter davantage les pressions sociales qui pèsent sur les fonctionnaires du secteur. Et d'espérer une réponse ou une réaction positive de la part du gouvernement quant aux revendications formulées, dont certaines ne datent pas d'aujourd'hui. Le porte-parole de l'Unpef n'a pas écarté le recours à d'autres mouvements de grève si aucune réponse n'est apportée à leurs doléances par le ministère ou par le gouvernement. « L'intersyndicale devrait se réunir pour faire une évaluation du mouvement de grève et pour programmer un autre débrayage en cas d'absence de réponse », dit-il. Les principales revendications des grévistes tournent autour de la revalorisation du pouvoir d'achat des fonctionnaires du secteur et du point indiciaire, le retour à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge, l'application immédiate du décret 266/14 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires. Ainsi que la promulgation du statut particulier, l'abrogation de l'article 87 bis relatif au SNMG et l'instauration d'une prime spéciale pour les corps communs et les ouvriers professionnels, et l'intégration des enseignants contractuels. Au volet pédagogique, la coordination des syndicats appelle à la refonte urgente des programmes et méthodologies d'enseignement, notamment au niveau du cycle primaire, la réduction du volume horaire des cours, ou encore le rattachement des établissements du cycle primaire au ministère de l'Education nationale au lieu des communes.