Miser sur l'agriculture pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, les pouvoirs publics veulent se donner les moyens pour en faire une réalité palpable. «L'autorisation d'importation du matériel agricole et d'équipements de production permettra de promouvoir les cultures stratégiques et industrielles en vue de l'utilisation d'un matériel intégré et moderne dans les différentes filières agricoles à même de réaliser une production conforme aux normes internationales», a indiqué, hier mardi, le directeur de la régulation et du développement de la production agricole (DRDPA) au ministère de l'Agriculture et du développement rural, Messaoud Bendridi. «L'Etat a décidé d'accompagner tout le segment agricole afin de lui permettre d'acquérir du matériel moderne et de très bonne qualité et ce dans les différentes filières pour arriver à une production conforme aux standards internationaux», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le représentant du département de l'agriculture a également affirmé que les «pouvoirs publics sont décidés à accompagner le fellah et lui faciliter toutes les procédures, y compris le financement de ses activités». Considéré comme l'un des segments clés de l'économie nationale, «L'Etat mise tout sur le secteur agricole dans les différentes filières, grâce aux différents dispositifs de soutien et des mesures d'accompagnement et de facilitations au profit des agriculteurs», a souligné Messaoud Bendridi, ajoutant que le secteur agricole en Algérie, «connait un développement notable ces dernières années, grâce au soutien de l'Etat notamment dans les filières des céréales et du lait, la pomme de terre et les légumes d'une manière générale». L'invité de la Radio a également noté que la «production locale de matériels et équipements agricoles est de bonne qualité, cela grâce au soutien de l'Etat qui finance, via la Banque algérienne de développement rural (BADR). «Le secteur subventionne le matériel agricole fabriqué localement et utilisé dans les cultures stratégiques (céréaliculture) par le biais d'un prêt de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) avec un taux allant de 30 à 40% de la valeur du matériel agricole, outre des crédits octroyés aux agriculteurs pour l'acquisition de moissonneuses-batteuses (entre 35 et 40%) et l'appui au renouvellement des moissonneuses qui ont plus de 15 ans d'activité, et ce, avec un taux de 70% de leur valeur», a-t-il indiqué. Citant les dispositions du Décret exécutif n° 20-312 portant conditions et modalités d'octroi de l'autorisation de dédouanement des chaînes et équipements de production rénovés dans le cadre d'activités de production de biens et services, le directeur de la Régulation et du développement de la production agricole a indiqué que ce texte réglementaire «intervient en soutien au programme de développement tracé par le ministère de l'Agriculture et du développement rural en matière d'acquisition d'équipements agricoles». Le représentant du département de l'agriculture a encore révélé que des instructions ont été données par le ministre du secteur aux directeurs de wilayas pour le recensement des terres en jachère ou inexploitées, «en vue de leur récupération et leur exploitation conformément aux orientations du président de la République» précisant que des «réunions sont tenues avec le ministre pour faire un point de situation régulier sur ce dossier, dans l'objectif d'arriver à terme à la création de grands pôles agricoles». «Des contacts sont en cours entre le ministère de l'Agriculture, celui des Ressources en eau, le ministère de l'Intérieur ainsi que nos différents partenaires pour permettre aux fellahs d'obtenir les autorisations nécessaires pour réaliser des forages de puits, mais aussi l'irrigation d'appoint à partir des oueds», a encore révélé le directeur de la Régulation et du développement de la production agricole. L'hôte de la Radio a, par ailleurs, indiqué qu'un recensement est en cours dans certaines wilayas pour faire le point sur la ressource animale ( cheptels ovin, bovin, caprin, ) et la production végétale. Messaoud Bendridi a également fait état d'une étude en cours pour le changement du mode de consommation de lait, basée sur une réduction de la poudre au profit du lait cru. «La révision globale du cadre juridique du secteur agricole a également pour objectif, selon les orientation du président de Tebboune, de couvrir les besoins du marché national, réduire du niveau des importations mais aussi booster les exportations du produit algérien, en misant surtout sur les filières agricoles stratégiques», a-t-il conclu.