La principale nouveauté marquant la nouvelle année universitaire, dont le lancement est prévu aujourd'hui, sera de «relever le défi de la maîtrise des langues et l'emploi de la langue anglaise comme langue d'enseignement au niveau des deux écoles supérieures des mathématiques et d'intelligence artificielle». C'est ce qu'a révélé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, dans une déclaration, hier, sur les ondes de la radio nationale à l'occasion de cette rentrée universitaire 2021-2022. Une rentrée qui prévoit l'accueil, dans le cadre d'un protocole sanitaire strict, de pas moins de 1,669 million d'étudiants dont 345.000 nouveaux. M. Benziane a également rappelé que cette année universitaire 2021-2022 sera marquée par le maintien, pour la deuxième année consécutive, du système d'enseignement par groupes avec le recours au même mode d'enseignement mixte composé de cours à distance et de cours en présentiel. Le ministre de l'Enseignement supérieur a expliqué à ce propos que les cours en présentiel porteront exclusivement sur les modules relevant des unités pédagogiques dites Fondamentales, alors que les cours à distance concernent les modules relevant des unités pédagogiques Découverte et les unités pédagogiques Transversales. Il est à noter, à ce propos, qu'une note interne adressée par le ministère aux directeurs des établissements d'enseignement supérieur avait détaillé ces modes d'enseignement, fixant la date du dimanche 3 octobre 2021 comme date du début des cours à distance. Un rendez-vous qui «doit être mis à profit pour initier les nouveaux étudiants de première année Licence à ce mode d'enseignement particulier et à se familiariser graduellement avec les plateformes numériques qui sont mises à leur disposition, pour découvrir les contenus et les moyens d'interagir avec les enseignants», est-il précisé. S'agissant des cours en présentiel, la même note les avait fixés à partir d'aujourd'hui dimanche 10 octobre, «conformément au programme d'enseignement propre à chaque établissement et aux règles fixées par le protocole spécial de gestion de l'année universitaire». Le ministère avait précisé en outre que la réception des étudiants externes par l'administration des œuvres universitaires ne se fera qu'à compter du 8 octobre 2021, à l'exception des étudiants concernés par les examens de rattrapage ou par les soutenances restantes au titre de l'année universitaire 2020/2021. Les établissements universitaires avaient été invités «à préparer les festivités relatives aux cérémonies de lancement officiel de l'année universitaire 2021-2022 prévue le dimanche 10 octobre, incluant «la réception des représentants de la famille universitaire et des partenaires sociaux, les allocutions d'ouverture des recteurs et des walis ou de leurs représentants, en plus d'un message retransmis du ministre de l'Enseignement supérieur et d'un cours inaugural qui durera 30 minutes». Il est à noter enfin que le nombre d'étudiants dans les établissements de l'enseignement supérieur pour la nouvelle année universitaire 2021-2022 a atteint 1.696.000. Une augmentation qui s'est accompagnée d'un renforcement des capacités d'accueil par 20.200 nouvelles places pédagogiques dans plusieurs wilayas, pour atteindre un chiffre global de 1.471.000 places pédagogiques. Concernant l'hébergement, 21.170 lits ont été réceptionnés dans plusieurs wilayas où la capacité d'accueil est passée à 671.000 lits. On relève toutefois la fermeture de sept résidences universitaires pour des travaux de réfection à Alger, Biskra, Tlemcen, Mostaganem, Relizane et Constantine dont les résidents ont été transférés vers d'autres résidences. Trois autres résidences universitaires à Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Médéa sont également programmées à la fermeture. Pour ce qui est de l'encadrement pédagogique, il y a lieu de souligner que 1.400 nouveaux postes ont été alloués pour le recrutement de maîtres assistants de classe B, avec l'exploitation des postes vacants au titre de l'année 2020. En outre, 1.655 postes ont été alloués pour le recrutement de maîtres assistants de classe B et 429 postes de professeurs hospitalo-universitaires de classe B, permettant de renforcer les capacités actuelles d'encadrement pédagogique qui atteindront 65.500 professeurs chercheurs, soit une moyenne d'un professeur pour 25 étudiants. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, un nouveau mécanisme sera mis en place cette année concernant la mise à niveau universitaire au profit des maîtres de conférences de classe B et la préparation d'une nouvelle loi concernant le professeur visiteur, permettant d'attirer les compétences nationales résidant à l'étranger et les compétences scientifiques étrangères. Concernant le développement de la recherche scientifique, le secteur œuvre à réaliser 150 projets par an dans le cadre des programmes nationaux de recherche à caractère prioritaire et la poursuite de la création d'incubateurs, en plus de l'accompagnement des étudiants porteurs de projets innovants. D'autre part, une instruction a été signée entre le secteur de l'Enseignement supérieur et le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et la Direction générale de la fonction publique et de la réforme administrative comme préalable à la création d'un poste budgétaire aux détenteurs de doctorats au niveau des différents secteurs d'activité.