Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, a affirmé, lundi à Alger, que l'Etat œuvrait à la sécurisation de toutes les régions du pays, et ce, suite à l'assassinat qui a couté la vie à trois ressortissants algériens qui effectuaient la liaison Nouakchott-Ouarglaa. « Nous œuvrons à sécuriser toutes les régions du pays», a indiqué M. Beldjoud dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, qualifiant l'assassinat des trois ressortissants algériens d»acte criminel lâche perpétré par le Makhzen». Le ministre mauritanien de l'Intérieur et de la décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug a souligné, de son côté, que son pays allait «continuer à assurer le bon voisinage et la paix et respecter les chartes du droit international», ajoutant que les relations «historiques» entre l'Algérie et la Mauritanie «se caractérisent par le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères». Dans le même registre Kamal Beldjoud, a appelé les experts sécuritaires en Algérie et en Mauritanie à poser le premier jalon de la création d'une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays. «Cette commission sécuritaire proposera des mesures garantissant la sécurité des deux pays et l'intégrité de leurs citoyens», a précisé M. Beldjoud à l'ouverture des travaux de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, ajoutant que la création de cette commission sécuritaire dans la conjoncture actuelle «est plus que nécessaire pour relever les défis sécuritaires transfrontaliers». Elle contribuera à «contrecarrer toute menace à notre sécurité commune, notamment sur la bande frontalière», a-t-il poursuivi. Le ministre a, dans ce contexte, appelé à intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, à œuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et à échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes. Pour sa part, le ministre mauritanien de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Merzoug, a estimé que la première rencontre du Comité bilatéral frontalier représente «un nouveau jalon dans l'édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d'entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d'un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale».