Le Mouloudia d'Oran est dans le rouge et demeure comme l'un des sérieux potentiels relégables. Incapable de réagir, le MCO vient d'allonger à sept rencontres sa série sans le moindre succès après avoir enregistré une nouvelle contre performance face à l'USB. Pire encore, depuis le début de saison, les Rouge et Blanc' n'ont pas encore goûté aux joies d'une victoire à domicile. La venue en pompier de Mouaz Bouakaz, qui fait là, son deuxième passage sur le banc du MCO, n'a pas encore donné les résultats escomptés. Alors, à quand le décollage de l'équipe ? Ce sera très difficile dans la mesure où le MCO version 2021-2022 n'est guère convaincante comme en témoignent ses dernières prestations avec des joueurs visiblement limités. Résultat ? Le Mouloudia d'Oran est dans la zone rouge, ce qui risque de créer un blocage psychologique et la situation pourrait se compliquer davantage si le doute venait à gagner le groupe. Face à l'US Biskra, venue limiter les dégâts avec une arrière garde ultra défensive, les Oranais n'ont, à aucun moment, trouvé de solutions pour contourner le repli massif des Biskris. Déficit technique, manque flagrant de concentration, absence de complémentarité dans certaines zones sensibles, insuffisance de doublures dans certains postes-clés. Tout cela a fini par créer un déséquilibre, notamment en attaque. Aussi, le jeu créatif a fait défaut au MCO qui, il faut le dire, ne possède pas en son sein un véritable meneur de jeu pour diriger la manœuvre et trouver la faille ou provoquer la faute dans une défense regroupée. Cela commence à devenir inquiétant et Mouez Bouakaz est appelé à trouver des solutions aux défaillances enregistrées jusque-là. Ce sera très difficile à la veille du périlleux déplacement chez l'USMA compte tenu des forces en présence. En somme, les Rouge et Blanc' sont en train de filler du mauvais coton et sont exposés aux risques de la rétrogradation, surtout avec le nouveau système de compétition avec quatre relégués. Mais il fallait s'attendre à ce scénario avec cette gestion catastrophique où n'importe qui fait n'importe quoi. Au vu de ce qui se trame au sein du club, le MCO est géré comme un club de quartier par des dirigeants inconscients. Absence du président Tayeb Mehiaoui à l'étranger, nomination du directeur administratif de la SSPA, Nacer Bennacer, au poste de président par intérim, lors d'une réunion ayant regroupé, selon notre source, Djebbari Youcef, Nasr Eddine Bessedjerari et Bensenouci Chems Eddine. Dans ce même contexte, il a été décidé de mandater Nasr Eddine Bessedjerari pour représenter le MCO lors des AG de la LFP. Plus grave encore, lors de la semaine précédant le match contre l'USB, le coach du MCO a failli interrompre la séance d'entraînement faute d'eau minérale et ce, sans parler de l'absence quasi totale des actionnaires ou des membres du conseil d'administration lors des matches officiels. En tout cas, c'est de cette façon que fonctionne, en ces temps de pseudo professionnalisme, le club phare de l'Ouest. Voilà où en est le grand Mouloudia, devenu orphelin de ses hommes. A présent, les espoirs du grand public des Rouge et Blanc' reposent sur l'intervention du wali d'Oran et le ministre de la Jeunesse et des Sports pour concrétiser le processus de 2012, date de l'engagement d'affecter une entreprise nationale au Mouloudia d'Oran. Aussi, dans le milieu du club, on suit de très près les résultats de la dernière correspondance du wali d'Oran, Said Saâyoud, qui a exigé, comme il nous l'a confirmé lui-même, des comptes à propos des cinq milliards de centimes qu'il a octroyés au club. Aujourd'hui, la situation est tellement confuse que seule une volonté politique pourrait sauver le club des Miloud Hadefi, Freha Abdelkader, Lahouari Chaila, Kacem Elimam, Chaouch Hadj Ghalem, Si Mohamed Benbrahim et autres figures emblématiques d'Oran.