Dans sa conquête du marché maghrébin et de l'Afrique de l'Ouest dans une première étape, l'Algérie inaugure, le 24 février prochain, sa ligne maritime reliant Alger à Nouakchott. L'un des premiers avantages de cette nouvelle liaison, ouverte dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF), est celui de réduire les coûts supplémentaires de transport engendrés par le transbordement effectué dans les ports européen, rendant les prix de vente des marchandises beaucoup plus onéreux. Outre la route reliant Tindouf à Zouerate sur 750 km, une nouvelle ligne aérienne sera ouverte entre l'Algérie et la Mauritanie «dans les jours à venir en plus d'une autre ligne aérienne avec le Sénégal », selon le ministre des Transports. Des perspectives prometteuses au moment où l'Algérie veut diversifier ses exportations et augmenter la part de ses échanges commerciaux hors hydrocarbures. C'est d'ailleurs ce qui a permis de ramener le déficit de la balance commerciale à 1,3 milliard de dollars contre 7,5 milliards en 2020. Le pays projette dès cette année d'atteindre jusqu'à 7 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures. Seulement, d'autres efforts restent à fournir parallèlement à l'ouverture de couloirs verts et autres encouragements aux exportateurs vers le marché africain. Il faut absolument rattraper le retard lié à l'absence de succursales des banques algériennes sur le continent pour, notamment, faciliter et accompagner les investisseurs. Si la loi de finances 2022 prévoit plusieurs mesures, fiscales et législatives, visant l'encouragement de l'investissement national et étranger, attendue depuis plus de deux ans, la nouvelle loi sur l'investissement n'a toujours pas été promulguée. Même si l'octroi de 15 accords de principe pour des licences dans le domaine de l'aviation et 11 licences dans le secteur du transport maritime de marchandises et de voyageurs est un autre atout de taille pour ouvrir le pays encore plus vers le monde extérieur.