La ligne maritime reliant l'Algérie et la Mauritanie sera opérationnelle à partir du mois en cours. C'est ce qu'a confirmé hier mardi, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï lors de son passage sur Echourouk News. L'atout que représente la proximité géographique entre ces deux pays sera enfin exploité pour densifier les échanges commerciaux. Jusque-là, les importations provenant de la Mauritanie vers l'Algérie devaient d'abord transiter par les pays européens. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Selon Aïssa Bekkaï, l'ouverture de cette ligne est prévue entre le 20 et 23 février 2022. Il a, en outre, souligné que cette voie sera appuyée prochainement par le lancement de la ligne aérienne reliant l'Algérie au Sénégal et Nouakchott (Mauritanie), ainsi que du projet de route Tindouf-Zouerat. Il note que «ces lignes visent à accroître les exportations algériennes au sein de la zone de libre-échange africaine». Aïssa Bekkaï a assuré que «son département a travaillé en coordination avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportateurs, afin de rendre cette ligne efficace et permanente». Ce qui contribuera à soutenir la coopération commerciale entre les deux pays, a-t-il ajouté. Le premier responsable du secteur des transports en Algérie a, dans ce contexte, rappelé que le 7 janvier, il a présidé une réunion consacrée à la préparation de l'ouverture de la ligne maritime entre l'Algérie et la Mauritanie. Il a insisté sur «la nécessité de prendre en compte tous les aspects organisationnels et logistiques et de déployer tous les moyens pour faire aboutir ce processus», en soulignant la demande croissante des opérateurs souhaitant intégrer ce marché prometteur. Aïssa Bekkaï a, par ailleurs, révélé l'octroi de 15 licences à des particuliers, les autorisant à exploiter le transport aérien, et 11 autres pour le transport maritime, en vue de transporter des marchandises et des passagers. Evoquant d'autre part, la situation financière d'Air Algérie, Aïssa Bekkaï a signalé que le problème de cette compagnie aérienne ne réside pas dans le nombre d'employés mais «dans la mauvaise gestion». «Les problèmes dont souffre Air Algérie sont dus à une gestion hasardeuse», a-t-il insisté. L'intervenant a, cependant, indiqué que la situation de la compagnie s'améliore progressivement, mais elle nécessite une restructuration profonde et efficace. Il dit avoir préalablement donné plusieurs directives aux responsables d'Air Algérie, dans le cadre d'un plan de réforme et de restructuration. Il cite, entre autres, la diversification des activités et de création d'autres sources de revenus. Il suggère aussi, une utilisation plus efficace des employés, tout en absorbant le surplus enregistré au niveau du nombre total de travailleurs d'Air Algérie. Il appelle aussi à repenser la gestion des différentes structures de base de cette compagnie, telles que les agences commerciales réparties à travers les wilayas du pays. M. Z.