Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, est à pied d'oeuvre. Il participe depuis, hier, aux travaux de la 8e réunion du Conseil des ministres du commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui se tient à Accra, au Ghana. Un rendez-vous qui prendra fin aujourd'hui. De quoi s'agit-il? Cette réunion ministérielle sera consacrée au débat et à l'adoption des recommandations issues de la 10e réunion du Comité des hauts responsables du commerce de la Zone continentale africaine tenue du 24 au 27 janvier, a indiqué, jeudi, un communiqué du département de Kamel Rezig. En quoi consistent-elles? Les recommandations portent essentiellement sur les règles d'origine des textiles et de l'habillement notamment, et l'accès aux marchés africains pour le lancement effectif des échanges commerciaux, a indiqué la même source, ajoutant que les participants débattront, en l'occurrence, du projet de décision relatif à la Zone de libre-échange continentale qui sera soumis à la 35e session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). La zone de libre-échange continentale africaine (Zleca, Zlec ou Zlecaf), est un projet de zone de libre-échange en cours de création sur l'ensemble du continent africain. L'objectif du projet est d'intégrer à terme l'ensemble des 55 Etats de l'Union africaine au sein de la zone de libre-échange. Il faut savoir que continent représente un marché de plus d'un milliard de consommateurs et pèse pas moins de 3 000 milliards de dollars. La création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur au début de l'année dernière, représente donc, pour l'Algérie, un potentiel exceptionnel à l'effet de développer et intensifier son commerce avec l'Afrique. La barre des 5 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures fixée par le président de la République sera, à cet effet, un excellent stimulateur. L'Algérie est déjà aux avants postes et contribue concrètement à la mise en oeuvre de moyens de communication qui faciliteront les échanges commerciaux, de désenclaver certains marchés locaux prometteurs à travers la réalisation d'infrastructures routières d'envergure. La plus récente consiste en la réalisation d'une route reliant Tindouf (Algérie) à Zouerate (Mauritanie), sur une longueur de 775 km. Elle sera l'oeuvre d'entreprises algériennes. Ce qui permettra au pays d'édifier, pour la première fois depuis son indépendance, un ouvrage d'une telle envergure en dehors de ses frontières. L'accord de la réalisation de ce projet transfrontalier, a été signé en marge de la visite d'Etat du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazaouani, en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cette route, qui ouvrira des axes routiers internationaux importants, devra permettre aux opérateurs algériens une ouverture économique sur les marchés africains en passant par la Mauritanie qui permettra, à son tour, de renforcer la coopération économique entre les opérateurs des deux pays, avait déclaré le ministre mauritanien de l'Equipement et des Transports, Mohamedou Ahmedou M'haïmid. à l'issue de la signature de l'accord de réalisation de ce projet. Sans oublier bien sûr la mythique «Transsaharienne» longue d'environ 4 800 km qui relie Alger à Lagos au Nigeria en traversant 6 pays, (le Nigeria, le Tchad, le Mali, le Niger, la Tunisie et l'Algérie).