Très attendue par des centaines de milliers de jeunes, l'allocation chômage a livré sa recette complète. Elle sera versée dès le mois de mars 2022 sous forme d'un présalaire de 13.000 dinars à tout chômeur primo-demandeur d'emploi de nationalité algérienne, résident en Algérie et âgé entre 19 et 40 ans. Ce sont là les conditions de base pour prétendre en bé-néficier et il y a plusieurs conditions à remplir qui ont été détaillées par le décret exécutif fixant les conditions, les modalités et le montant de l'allocation chômage ainsi que les engagements du bénéficiaire, qui a été publié dans le dernier Journal officiel. Ainsi, tout prétendant à cette allocation doit obligatoirement être inscrit comme chômeur primo-demandeur d'emploi auprès des services de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) depuis au moins six (6) mois et justifier sa situation vis-à-vis du service national. Bien évidemment, il faut également remplir les conditions de ne pas disposer d'un revenu pour le demandeur et son conjoint, quelle que soit sa nature, ne pas être inscrit dans un établissement d'enseignement supérieur ou de formation professionnelle, ne pas avoir déjà bénéficié des dispositifs publics de soutien à la création et à l'extension d'activités, d'aide à l'insertion professionnelle et d'aide sociale. Les détenus ayant purgé leur peine et ne disposant pas de revenu bénéficieront de cette allocation, selon le décret en question dans son article 3. Quant au maintien du bénéfice de l'allocation chômage, il reste lié à d'autres conditions. Dans l'article 4, le décret précise dans ce contexte que le bénéficiaire doit répondre à d'autres obligations, à savoir se présenter auprès des services de l'ANEM de son lieu de résidence pour la revalidation de son inscription, répondre aux convocations des services de l'ANEM, ne pas refuser deux offres d'emploi correspondant à ses qualifications et ne pas refuser une formation visant à améliorer son employabilité. Les services de l'ANEM peuvent dans ce cadre proposer au bénéficiaire une formation, notamment dans les métiers déficitaires, en vue d'améliorer son employabilité et de faciliter son insertion professionnelle, avec maintien de l'allocation chômage durant la période de formation, à concurrence de la durée prévue. Mais en cas d'abandon de la formation de sa part, cela entraîne la suppression de l'allocation chômage, stipule le décret exécutif. Le suivi et le contrôle de ce dispositif sont assurés par les services de l'ANEM en relation avec les services déconcentrés du ministère chargé de l'Emploi. Quant aux cas dans lesquels l'allocation cesse d'être versée à son bénéficiaire, le décret précise que cette procédure intervient lors du placement du bénéficiaire ou de son conjoint dans un emploi ou dans le cadre des dispositifs publics de soutien à la création et à l'extension des activités. Elle cesse aussi d'être versée à la demande du bénéficiaire, son refus de deux offres d'emploi correspondant à ses qualifications, son refus d'une formation visant à améliorer son employabilité ou dans le cas du bénéfice de l'intéressé ou du conjoint d'un revenu, quelle que soit sa nature, ou carrément le décès du bénéficiaire. Et, il ne faut pas oublier les sanctions prévues par les dispositions du Code pénal, pour toute fausse déclaration ou falsification de document, à l'effet de bénéficier de l'allocation chômage, qui entraîne la cessation du versement de l'allocation et le remboursement des sommes indûment perçues. La procédure paraît toute simple, mais des problèmes de gestion ne sont pas à écarter, notamment au niveau des Agences locales de l'emploi (ALEM), qui souffrent par endroits d'un manque flagrant de personnel et de matériel.