«L'affaire» fait grand bruit. Il n'a que 22 ans et un «statut» d'escroc de haut vol, repris de justice notoire, planqué en Grèce. Il a réussi à escroquer d'ex-ministres, des personnalités politiques et d'anciens diplomates, nous dit-on. Du «beau monde» tombé comme un fruit mûr dans son panneau. Accusé d'escroquerie par l'usurpation d'une fonction réglementée civile et militaire, cet escroc a réussi à prendre la poudre escampette en harrag, avant de se réfugier en Grèce d'où il sera extradé selon la justice algérienne. «Il entre en contact avec des personnes par téléphone pour les escroquer et leur soutirer des sommes d'argent en usurpant une fonction réglementée civile et militaire», selon les détails fournis par le parquet du tribunal de Bir Mourad Raïs. Mais la question qui turlupine l'esprit, est celle de savoir comment d'anciens ministres, diplomates et personnalités politiques, peuvent-il si facilement se faire berner par un jeune de 22 ans ? Et que demandent-ils à cet escroc pas comme les autres ? Nourrissant la chronique nationale chaque jour que Dieu fait, les cas d'escroquerie se multiplient à vitesse grand V. Les aigrefins, qui redoublent d'imagination et de diablerie, dans leurs coups fourrés, trouvent une facilité déconcertante à flouer leurs victimes par dizaines. Des sommes d'argent colossales sont soutirées par ces aigrefins et autres charlatans qui profitent de l'excès de confiance pour ne pas dire la niaiserie de leurs victimes. L'escroquerie marche bien en Algérie. Menés généralement sur les réseaux sociaux, les mécanismes sont bien rodés. Ils jouent essentiellement sur la corde sensible et ciblent les personnes en situation de faiblesse psychologique (solitude, maladie, etc.). Ils finissent presque toujours par vous convaincre de mettre la main à la poche. Mais comme la loi qui ne protège pas les ignorants, cette règle est aussi valable pour les nombreuses victimes d'escroqueries qui ne doivent s'en prendre qu'à elles-mêmes... L'affaire des influenceurs condamnés à des peines de prison ferme dans l'affaire de l'escroquerie des étudiants, est toujours présente dans l'esprit des Algériens. Oui, une escroquerie, c'est une bonne affaire qui a rencontré une mauvaise foi...