Les opérations de démolition des constructions illicites ne seront plus du ressort entier des responsables locaux. Lors du dernier Conseil des ministres, tenu lundi 20 février, le président de la République a ordonné de soumettre la démolition des constructions illicites habitées à un plan étudié minutieusement, préparé par les walis qui doivent le soumettre au ministre de l'Intérieur qui se prononcera de manière définitive après épuisement de toutes les voies de règlement administratif et réglementaire. Soulignant sur ce même registre que la démolition des constructions habitées ne doit pas intervenir en hiver. Un autre dossier a été au centre des intérêts du Conseil des ministres: le Ramadhan, qui arrive à grands pas. Les mesures prises pour assurer l'approvisionnement durant le mois sacré ont été passées en revue, dont la création, cette semaine, d'un dispositif minutieux de veille, en coordination entre les ministères de l'Intérieur, de l'Agriculture et du Commerce, chargé de contrôler et de suivre quotidiennement l'approvisionnement du marché en différents produits de base, exploités, désormais, par des bandes pour saper la stabilité sociale. Le président de la République a souligné que la réduction de la facture d'importation ne doit pas se faire au détriment des besoins du citoyen, mais en tenant compte de la disponibilité de la production nationale, quantitativement et qualitativement. Non sans instruire le gouvernement, dans ce cadre des préparatifs du mois de Ramadhan, d'intensifier les systèmes d'alerte et de contrôle, à commencer par les cités, les villages et les hameaux, en y impliquant les autorités locales de manière à contrôler les prix des produits de base et approvisionner les marchés, tous types confondus. Sur un autre registre, relatif au projet de loi relatif à l'industrie cinématographique, le président de la République a ordonné le report du projet de loi pour enrichissement, en tenant compte de plusieurs directives. A savoir, la tenue d'assises dédiées au secteur du cinéma, en impliquant les acteurs et professionnels du secteur algérien, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Tout en relevant son attachement à ce que la nouvelle loi de l'Artiste comporte des mécanismes de prise en charge des aspects sociaux de tous les créateurs algériens, dans tous les types d'art, en guise de reconnaissance de leur apport et de la belle image qu'ils reflètent de l'Algérie. La nouvelle loi doit constituer une véritable motivation et donner la capacité d'assurer une production cinématographique suivant une vision créative qui redonne à l'Algérie son lustre, forte de ce dynamisme que connaît la société, et doit tenir compte des différentes mutations et évolutions dans le domaine cinématographique, et répondre aux attentes des jeunes désirant se spécialiser dans ce domaine, a insisté, dans ce sens, le président de la République. Quant au financement des projets cinématographiques, il doit être fixé dans le respect des lois de la République, a-t-il précisé sur ce registre. Concernant le développement des grands projets industriels structurants du secteur de l'Energie et des Mines, le président de la République a rejeté tous les délais à long terme pour la réalisation de lignes ferroviaires devant relier Annaba à la mine de Bled El Hadba et Béchar à Gara Djebilet, en passant par Tindouf, ordonnant leur réduction immédiate. Ordonnant dans ce contexte de réaliser ces lignes ferroviaires dans les plus brefs délais, suivant les standards internationaux, en partenariat avec des compagnies internationales, à même d'augmenter les capacités de production de ces deux projets, au regard de leur urgence économique pressante. Et de procéder à l'aménagement et à l'exploitation, en concomitance, concernant les différents travaux, en vue de parachever l'exploitation de la mine de Gara Djebilet. Aussi, il a instruit le gouvernement de permettre aux start-up de participer aux différents projets miniers.