La microbiologiste et immunologiste algérienne Yasmine Belkaïd a été nommée, il y a quelques jours, au poste prestigieux de directrice de l'Institut Pasteur - Paris. Âgée de 54 ans, l'éminente scientifique est née à Alger et a fait ses études à l'USTHB de Bab Ezzouar où elle a obtenu, très jeune, un master en biochimie, avant de poursuivre des études brillantes à Paris puis aux Etats-Unis. Cette nomination a suscité des réactions sur Internet dont nous avons choisi un florilège, certes incomplet mais peut-être représentatif de l'opinion nationale sur ce sujet. Beaucoup d'internautes félicitent d'abord la professeure par un mot gentil et lui souhaitent bonne chance dans sa nouvelle fonction. Certains émettent néanmoins des doutes sur le fait qu'une Algérienne puisse accéder à un tel poste en France si elle ne possède pas une autre nationalité. Un dénommé Ali met les choses au point : «C'est une Algérienne même si elle a la double nationalité. Elle est diplômée de l'USTHB-Alger et c'est la fille de notre regretté ministre Abou Bekr Belkaïd, victime de la décennie noire, paix à son âme» ! Pour une certaine Haféda : «55.514 citations et plus de 220 articles scientifiques publiés, si on tape le nom de Yasmine Belkaïd sur google, ce n'est pas étonnant alors de la voir accéder à cette position importante. Reste maintenant à l'Algérie d'en tirer les leçons et de nommer ses enfants les plus méritants aux postes qu'ils méritent». Pour le dénommé Ismet: «C'est un fait désormais avéré: la France nous forme des footballeurs et nous lui formons des chercheurs» ! Fouad remue le couteau dans la plaie et clame: «L'Algérie a peur de son élite» ! Karim, quant à lui, va dans le même sens et précise: «Des Algériennes et des Algériens brillent chez les autres et ils sont marginalisés dans leur propre pays. Si cette dame était restée en Algérie, la misogynie nationale lui aurait fait savoir que sa place est dans la cuisine. Félicitations Madame et grand respect» ! Nous laisserons le dernier mot à un certain Hakim qui se présente comme «un amoureux invétéré de l'Algérie»: «La responsabilité de l'Etat dans ce domaine est considérable. En ignorant parfois ses meilleurs éléments, en ne leur offrant pas des opportunités valables dans leur pays, il les pousse dans les bras de l'étranger. Il prive ainsi l'Algérie de forces vives, de compétences, de ressources intellectuelles dont nous avons plus que jamais besoin aujourd'hui».