C'est parti au Wided de Tlemcen. La raison a fini par l'emporter pour éviter l'implosion d'un patrimoine national qui a été dans un passé récent un véritable vivier pour les différentes équipes nationales. Aussi, le WAT est l'un des rares clubs en Algérie à avoir enfanté de grands entraîneurs à l'image des Abdelkrim Benyelles, Abdelkader Amrani, Fouad et Tayeb Bouali, Sid Ahmed Benyelles, Kherris, Chaïb Draâ, Settaoui et les autres. Mais au fil des années, le WAT a perdu de sa crédibilité par la faute de certains opportunistes qui ont, il faut le dire, détruit tout ce qui a été bâti par les valeureux et anciens dirigeants tlemcéniens. Gestion catastrophique, accumulation de dettes, laisser-aller et décisions unilatérales ont fini par démolir la bâtisse widadie qui a perdu au fil des années sa philosophie de club formateur pour disparaître du concert de l'élite du football algérien. Pourtant, le WA Tlemcen s'est imposé par le passé à l'échelle nationale et internationale en remportant la Coupe d'Algérie à deux reprises (1998 et 2002) et la Coupe arabe (1998) et la Supercoupe arabe (1999). Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le WAT vient de signer sa deuxième relégation de suite après avoir perdu, en fin d'exercice 2021-2022, sa place parmi l'élite, avec en plus une interdiction de recrutement. En raison des dettes, le club a été contraint de miser, lors de l'exercice passé, sur son équipe des moins de 21 ans dans le championnat de Ligue 2. Un pari perdu, puisque cette équipe n'a pu suivre le rythme du deuxième palier, ce qui lui a valu de descendre en troisième division. Cette division est dépourvue d'un championnat des moins de 21 ans, d'où l'obligation pour le WAT de tabler sur des joueurs des moins de 19 ans si le club ne venait pas à être autorisé à recruter, explique-t-on. Après cette mascarade, on essaye à présent de remettre le club sur les rails et sur des bases solides pour éviter d'autres mésaventures en revenant aux sources tout en faisant appel aux anciens joueurs qui ont écrit l'histoire du Wided. C'est ainsi que la nouvelle direction a procédé à l'installation du nouveau staff technique en prévision du prochain exercice. Kheir Eddine Kherris a été installé comme entraîneur principal et sera secondé par Kamel Hebri et avec Habi Mourad comme entraîneur des gardiens de but. Dans ce même contexte, et afin de mettre fin aux anciennes pratiques qui ont nui à l'image du club, on vient d'apprendre que les Djalti Mohamed a été installé comme directeur sportif du club et Ali Dahleb comme coordinateur des jeunes catégories. De bonnes nouvelles qui ont suscité une grande satisfaction chez les inconditionnels des «Bleu et Blanc». Par ailleurs, la direction a tenu dernièrement une réunion de travail pour prendre, après avoir débattu plusieurs dossiers, certaines décisions selon les priorités. La plus importante aura été la reprise des entraînements qui devait, selon notre source, débuté hier au stade Akid Lotfi.
