Ni vu ni connu ? Pas vraiment... Le président tchèque Vaclav Klaus a commis son forfait lors d'une conférence de presse au Chili. La vidéo fait fureur sur Youtube. Généralement, quand on est pris en flagrant délit de vol, c'est plutôt par surprise. Mais il n'y avait aucun élément de surprise quand Vaclav Klaus, le président de la République Tchèque, a décidé de subtiliser un stylo lors d'une conférence de presse à laquelle il participait au Chili.Devant un parterre de journalistes munis de caméras et d'appareils photos, le président s'est en effet discrètement emparé du stylo présent dans une boîte, l'a passé sous la table, mis dans sa poche puis remis ses mains sur la table comme si de rien n'était. Mais malgré toutes ses précautions, le geste n'a pas échappé aux plus observateurs et la vidéo fait désormais le tour du monde.Le président tchèque n'a pas pu résister. En pleine de conférence de presse, pendant que son homologue chilien, à qui il rendait visite, lui souhaitait la bienvenue devant des journalistes, Vaclav Klaus a subtilisé un stylo de façon bien peu discrète. Il avait pourtant pris ses précautions : ouvrir doucement l'étui, le prendre pour l'examiner soigneusement, comme si de rien n'était, puis passer les mains sous la table, se remuer un peu, reboutonner sa veste, puis reposer les mains sur la table. Vides, les mains !Le tour de passe-passe n'a bien sûr pas échappé aux journalistes... ni aux internautes qui, depuis, s'en amusent. Une vidéo qui utilise des flèches rouges et des cercles à l'écran pour aider à suivre le parcours du stylo de la table jusqu'à la poche présidentielle, a déjà été visionnée par 550 000 visiteurs, ce mardi après-midi. Cette vidéo a même inspiré une collecte sur Facebook. Les participants sont invités à envoyer des stylos au bureau de Vaclav Klaus d'ici le 2 mai "car le président n'a visiblement rien pour écrire", selon les initiateurs de cette collecte sur Facebook. Vaclav Klaus, lui, s'est défendu. Il a estimé que c'était "courant de prendre un stylo lors d'un évènement", soulignant qu'il ne s'agissait pas d'un porte-plume en or mais d'un stylo à pointe bille, selon le site d'information Novinky.cz qui cite mardi le président. Tellement "courant" qu'un précédent célèbre avait fait couler beaucoup d'encre en France, quand Nicolas Sarkozy avait récupéré un stylo lors d'une conférence de presse en Roumanie, début 2008. En février 2008, Nicolas Sarkozy: Fraîchement marié, s'apprêtait à tirer un trait sur ses attributs bling-bling. Bye-bye, Ray-Ban, Rolex, bracelets et breloques. Mais voilà, même pour les beaux yeux de Carlita, le chef de l'Etat n'avait pu résister aux sirènes du stylo de Traian Basescu. Conscient que les caméras allaient immortaliser son larcin, le maître de l'Elysée s'était arrangé pour se faire offrir l'objet de son désir. L'accord ratifié, il était donc reparti, empli de fierté après avoir annexé un crayon de la présidence roumaine. Le mois suivant, à Hanovre, Angela Merkel redoutant de se faire chiper son Montblanc, avait pris les devants en lui offrant un bic en plastique. «Une pièce unique», s'était-elle exclamée, ironique. Et Silvio Berlusconi !: Autre grande figure du chapardage de mines: Silvio Berlusconi. Viril, tactile, gourmand de tous les plaisirs masculins, le chef du gouvernement italien a deux lubies (en plus des femmes): il ne boit son vin que dans un verre de Murano avec pied en or massif… et ne peut s'empêcher de jouer les pickpockets lors du G20. Compensant son âge (74 ans) par une présence de jeune premier sur la scène internationale, le Cavaliere a pris pour habitude, de manière assumée, lors des grands sommets. Latin lover charmeur et sûr de lui, il collectionne les stylos (comme les châteaux, les statues de marbre et les nymphettes en bikinis). Et en digne Casanova, se les accapare avec ostentation.