Les habitants du quartier populaire Mdina Jdida réclament l'intervention des autorités concernées pour endiguer le fléau du commerce anarchique d'une manière radicale. Là, les vendeurs informels se sont accaparés la place de l'indépendance de Mdina Jdida où est érigé la stèle des martyrs de la révolution. Ces envahisseurs venus des communes limitrophes ne laissent aucun passage et engendrent une situation chaotique à telle enseigne que les résidents du quartier ne savent à quel saint se vouer. « Les trabendistes importunent vraiment les habitants », expliquent nos interlocuteurs rencontrés sur place. Cette ambiance anarchique n'est pas du goût des résidents des lieux qui interpellent le premier responsable de la municipalité, à savoir, M.Hassan Zineddine pour régler ce problème dans les plus brefs délais. Ici le business bat son plein. On y trouve de jeunes vendeurs mais aussi des femmes. En effet, dès le début du jour au crépuscule, ces intrus dressent des tables et commencent à étaler soigneusement leurs marchandises, notamment la friperie. Ces installations de fortunes occupent toute la rue principale menant au marché Sidi Okba. Effets vestimentaires, articles décoratifs, ustensiles de cuisine, tout y est, tous les moyens sont bons pour avoir pignon sur rue à partir de 10 heures, la clientèle qui commence à envahir les lieux crée un grand mouvement, les piétons et les automobilistes n'arrivent plus à circuler du moment que la rue Cherfaoui Mokhtar est squattée par l'informel dans le formel où tout le monde y trouve son compte. Cet état de fait qui est devenu un spectacle habituel beaucoup plus pour les automobilistes. « Mais qui ne se soucie de cette situation », s'insurge un quinquagénaire tout en parlant de ce problème qu'il qualifie de chaotique. « En fait, conduire une voiture en cet endroit est impossible », tient à dire un automobiliste avec un ton plus furieux. Personne n'accepte les agissements incongrus et les dépassements de ces occupants illégaux, crie un riverain. Un autre problème se pose avec acuité à la population du quartier, Il s'agit de l'hygiène publique qui fait défaut et les ordures de toutes sortes que ces marchands laissent derrière eux après leur départ. Ce problème suscite les doléances de ces pauvres habitants qui vivent à proximité de ce marché. Des tas d'immondices sont accumulées devant leurs appartements à la faveur des interventions des équipes de Net-Com, chargés de la collecte des déchets ménagers, « je pense qu'il est temps pour les autorités concernées, à leur tête les services de la police d'intervention et le ministère du commerce, de prendre des mesures plus adéquates », déclare un habitant du quartier en question afin de déraciner ce fléau. Ne sait-on pas que ces squatteurs de l'espace public engendrent de multiples préjudices dont ceux relatifs à la sécurité des biens et des personnes, outre bien sûr la libre circulation sur la voie publique et les trottoirs. Quoi qu'il en soit, cette activité illégale a engendré aussi d'autres phénomènes sociaux, comme les agressions, vols etc…