Des vendeurs anarchiques s'installent en pleine rue, occupant d'une façon illégale et durable un espace public qui est censé être destiné à des fins bien précises. Ce phénomène touche la quasi-totalité des quartiers de la capitale et celui du 5 juillet, dans la commune de Bab Ezzouar, en est un exemple. L'anarchie instaurée par le commerce informel dans le quartier 5 juillet dans la commune de Bab Ezzouar a pris de l'ampleur au point où les plaintes des citoyens indisposés fusent de toutes parts. Celles-ci ne reflètent que la grogne des résidents associées à celle des usagers, piétons et automobilistes, entre autres. Une totale confusion régne dans les artères du cœur du quartier. «Ils ont tout squatté !», se plaint un habitant de la cité en question. Effectivement, pas un seul espace de libre y compris la voie, les trottoirs et même les commerces qui se trouvent dans ces avenues ne sont pas épargnés. Ici, tout le monde s'en plaint. En effet, le quartier est inondé le samedi et le mardi par les vendeurs et leurs nombreux clients venant de partout. Une marée humaine rend la circulation, aussi bien des piétons que des automobilistes, très difficile. Clients et vendeurs ne laissent aucun passage et créent une grande anarchie à telle enseigne que les gens assistent souvent à des disputes sur la voie publique, pour une raison ou une autre. En envahissant avec leurs marchandises les artères et leurs accotements, ces marchands qui exercent des activités dans des lieux non autorisés sont non seulement en train de bafouer les règles régissant la loi de la concurrence loyale, mais de semer aussi le désordre, sans parler des ordures (sachets, cartons,…) qu'ils laissent derrière eux à la fin de la journée. Au départ de ces squatteurs, l'anarchie et la confusion laissent place aux déchets éparpillés dans le moindre coin. Des odeurs désagréables s'y dégagent et dérangent les habitants des environs dans leur vie quotidienne. Cette situation empire pendant l'été où certains résidents sont contraints de fermer leurs fenêtres malgré la chaleur étouffante par crainte de sentir des odeurs répugnantes mais surtout par crainte des insectes qui pullulent dans les environs. Cette situation accablante à laquelle se plient les riverains, au quotidien, est des plus navrantes. «Les différents étals qui défilent sur presque tous les espaces m'exaspère...», s'indigne un citoyen. Devant la prolifération du ce fléau, certains habitants s'interrogent : «Pour quelle raison les autorités locales n'ont pas agi pour mettre un peu d'ordre et interdire aux trabendistes d'accaparer des lieux publics en toute impunité ?». Pourtant, une initiative a été déjà prise dans ce sens, il y a quelques mois par les services de police consistant à chasser les trabendistes dès qu'ils tentent d'installer leurs étals. «Malheureusement, elle n'a pas duré longtemps. D'ailleurs, dès que les commerçants concernés ont constaté le relâchement des agents mobilisés, ils ont repris leurs mauvaises habitudes», déclare un autre riverain. Le squat des trottoirs au niveau du quartier 5 juillet à Bab Ezzouar affecte sérieusement l'image de la cité. Une chose est sûre, le commerce informel n'a pas disparu malgré les mesures répressives prises à son encontre. Il est probablement temps de revoir toutes les stratégies mises en place pour lutter efficacement contre ce phénomène récurrent.