Les habitants du camp 4 relevant de la commune d'Ain El Bia ne décolèrent pas. Ils sont sortis, avant-hier, dans la rue, pour réclamer leur «quote-part de développement socio-économique». Les nerfs à fleur de peau, plus d'une cinquantaine se sont manifestés et regroupés devant la porte d'entrée du camp pour manifester leur ras-le-bol. Les principales revendications, mises en avant, sont l'absence des travaux d'assainissement des AOP et AEP, l'éradication des fosses septiques qui sont débordées par les eaux usées qui dégagent des odeurs nauséabondes surtout en cette période estivale, l'absence du raccordement en gaz de ville qui tarde à venir, alors que les instructions du wali sont claires pour éliminer les approvisionnements en gaz propane, aussi la réfection des ruelles de leur agglomération, l'assainissement des eaux usées, le ramassage régulier des ordures ménagères et le règlement définitif des coupures d'électricité. La circulation automobile a été, durant plusieurs heures, systématiquement interrompue à ce niveau-là. Les transporteurs publics n'ont pu, alors, convenablement assurer, comme à l'accoutumée, la liaison entre Bethioua Oran et autres communes environnantes. «On est pénalisé à chaque fois qu'un groupe de citoyens manifestent, sous cette forme». En milieu d'après-midi d'avant hier, la masse des protestataires a mis fin à son action, après qu'elle eut délégué ses représentants pour engager des pourparlers avec un responsable local, puisque toutes les autorités compétentes sont en congé ?